Samedi, 2 avions russes ont atterri à Caracas, la capitale du Venezuela, avec 100 soldats et 35 tonnes de matériel militaire à bord. C’est ce que rapporte l’agence de presse Reuters. Vasily Tonkoshkurov, l’un des principaux membres des forces armées russes, était à bord de l’un des deux avions.
Les deux avions ont décollé vendredi de l’aéroport militaire de Chkalovsky en Russie. Selon le site spécialisé Flightradar 24, ils auraient fait une escale en Syrie avant d’atterrir samedi à l’aéroport international Simon Bolivar de Maiquetia à Caracas (photo). L’avion transportant la cargaison aurait de nouveau quitté la capitale du Venezuela dimanche.
Les deux pays avaient déjà organisé des exercices militaires conjoints sur le territoire vénézuélien il y a environ 3 mois.
Consultations d’échange
Selon l’agence de presse Sputnik, sponsorisée par le Kremlin, les responsables à bord organiseront des » consultations d’échange » avec leurs collègues vénézuéliens. La Russie ne ferait rien de plus que d' »honorer les contrats technico-militaires » auxquels elle s’est engagée à l’égard du Venezuela, écrit Spoutnik. Le média s’appuie sur des sources de l’ambassade de Russie à Caracas.
Le président vénézuélien Maduro a annoncé mercredi que la Russie enverrait bientôt des médicaments dans son pays. Il a ajouté que Moscou avait déjà livré 300 tonnes de secours humanitaires à son pays en février.
Une base militaire russe à moins d’une heure de vol de Miami ?
En décembre, l’agence de presse russe TASS écrivait que les Russes renforceraient durablement leur présence en Amérique centrale. Le Venezuela leur aurait offert une île sur laquelle ils pourront établir une base militaire. Sur cette île, appelée La Orchilla, 2 avions russes Tupolev Tu-160 ont atterri à la fin de l’année dernière. Cette île est située à environ 200 km au nord-est de la capitale vénézuélienne, Caracas.
Ces bombardiers peuvent être déployés sur de longues distances et peuvent transporter des ogives. L’avion a effectué diverses missions d’essai dans les Caraïbes avant de rentrer en Russie.
En vertu de la loi vénézuélienne, aucune base militaire ne pouvant être installée sur le territoire du pays, le président Nicolas Maduro aurait délivré un permis temporaire en échange d’une aide financière indispensable. Le prédécesseur de Maduro, Hugo Chavez, aurait déjà proposé aux Russes en 2008 d’utiliser La Orchila à des fins militaires, une invitation à laquelle les Russes avaient alors décidé de ne pas donner suite.
Un signal pour Trump
Selon des experts étrangers, Maduro souhaite faire savoir clairement aux États-Unis que son régime bénéficie du soutien d’alliés importants. La Russie et le Venezuela partagent des intérêts communs sur les marchés pétroliers.