Migration en Europe : divergence entre la Hongrie, la France et le Royaume-Uni


Principaux renseignements

  • La Hongrie rejette le pacte européen sur les migrations et refuse d’accueillir des migrants.
  • La Hongrie risque des répercussions, notamment des amendes de la Cour de justice de l’Union européenne, pour avoir violé le droit d’asile de l’UE en adoptant une position ferme sur l’immigration.
  • La France et le Royaume-Uni poursuivent leur accord bilatéral sur l’échange de migrants, malgré les défis juridiques.

La position de la Hongrie sur l’immigration contraste fortement avec l’approche adoptée par la France et le Royaume-Uni. Alors que la Hongrie rejette catégoriquement le pacte européen sur les migrations et refuse d’accueillir des migrants, la France et le Royaume-Uni poursuivent leur accord bilatéral sur l’échange de migrants.

Opposition hongroise

L’opposition de la Hongrie découle de ses positions conservatrices de longue date en matière de migration. Gergely Gulyas, un haut fonctionnaire hongrois, a souligné le droit souverain du pays à déterminer qui réside à l’intérieur de ses frontières. Il a cité un référendum de 2016 au cours duquel les électeurs hongrois ont rejeté ce que le gouvernement a appelé le programme de réinstallation forcée des migrants de l’UE.

La position ferme de la Hongrie a conduit à des conflits répétés avec la Commission européenne. En 2024, la Cour de justice de l’Union européenne a condamné la Hongrie à une amende pour violation de la législation de l’UE en matière d’asile, lui imposant des sanctions financières importantes.

Débat juridique autour de l’accord franco-britannique

Pendant ce temps, en France, un débat juridique est né autour de l’accord franco-britannique sur les échanges de migrants. Seize associations ont contesté la validité de l’accord, estimant qu’il aurait dû être soumis à l’approbation du Parlement en raison de son impact potentiel sur les finances et la législation françaises.

Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, a finalement donné tort aux associations en déclarant que l’accord ne nécessitait pas de ratification parlementaire.

Les dirigeants d’extrême droite en France et au Royaume-Uni appellent à un durcissement de la politique d’immigration

Les personnalités d’extrême droite Jordan Bardella et Nigel Farage ont plaidé en faveur d’un durcissement de la politique migratoire, ce qui ajoute une nouvelle dimension au débat sur l’immigration. Tous deux prônent une ligne dure en matière de contrôle des frontières et donnent la priorité à la souveraineté nationale. Jordan Bardella propose de modifier en profondeur le système migratoire français, notamment en externalisant les procédures d’asile et en instaurant une politique de « priorité nationale » en matière d’aide sociale. Farage s’aligne sur ces positions, appelant à une coopération plus étroite entre les groupes de droite à travers l’Europe pour lutter contre l’immigration illégale.

Malgré leur vision commune, Bardella et Farage ont des points de vue différents sur certaines questions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine. Alors que Bardella condamne le conflit et s’oppose à toute concession territoriale à la Russie, Farage continue de faire l’objet d’un examen minutieux pour ses liens passés avec Moscou. (uv)

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