L’empire de Zuckerberg s’apprête à franchir une nouvelle étape. Une étape qui pourrait faire du mal à deux mastodontes du marché des boutiques d’applications. Une opportunité pour Meta offerte par l’Union européenne.
L’actualité : Meta permettra aux utilisateurs de Facebook de télécharger des applications via des publicités diffusées sur son réseau social.
- De quoi faire de Meta un concurrent direct à Apple et Google, et plus particulièrement à leur boutique d’applications respective, l’App Store et le Google Play.
Le détail : une opportunité pour laquelle Meta peut remercier l’Union européenne.
- L’entrée en vigueur du Digital Markets Act (DMA) au printemps prochain obligera les développeurs des systèmes d’exploitation iOS et Android à ouvrir leur plateforme à la concurrence et donc, à accepter des méthodes alternatives de téléchargement d’applications.
- De quoi pousser Meta, dont les envies de conquêtes de nouveaux secteurs semblent sans limites, à tenter sa chance.
- Et il ne sera pas le seul à saisir cette opportunité. Microsoft tentera un comeback sur le marché des boutiques d’applications sur mobile.
- L’entreprise de Mark Zuckerberg pourrait réaliser ses premiers tests dès la fin de cette année sur Android, selon les informations recueillies par The Verge. Une poignée de développeurs d’applications serait concernée par ces tests.
Une offre alléchante pour les développeurs
Sur Android, il est déjà possible de télécharger des applications en dehors du Google Store, mais les mises en garde sur les dangers d’une telle pratique, ainsi que la procédure, parfois plus complexe, découragent souvent les utilisateurs.
- Meta pourrait motiver les développeurs à passer par lui pour héberger leurs créations en vantant notamment de hauts taux de conversions des publicités affichées sur son réseau social.
- La plateforme sociale pourrait ne pas imposer son système de facturation aux développeurs et leur permettre ainsi de choisir la méthode de leur choix, afin de les inciter à venir sur Facebook.
« Nous avons toujours été intéressés à aider les développeurs à distribuer leurs applications, et de nouvelles options ajouteraient plus de concurrence dans cet espace. Les développeurs méritent plus de moyens de fournir facilement leurs applications aux personnes qui les souhaitent »
Tom channing, porte-parole de Meta, à The Verge
Une nouvelle concurrence qui pourrait faire mal
L’arrivée d’un tel acteur sur le marché des boutiques d’applications pourrait faire mal à Apple et Google. De manière générale, les nouvelles règles en matière de marchés numériques vont chambouler les affaires des firmes de Cupertino et de Mountain View.
- Les deux – surtout Apple puisqu’iOS est totalement cloisonné – tirent une part importante de leurs revenus de la commission appliquée sur les applications achetées et abonnements souscrits via leur boutique.
- Meta, comme Microsoft, a une portée énorme, du fait qu’il détient trois des plus gros réseaux sociaux au monde. Il lui sera facile de promouvoir son service auprès des utilisateurs.