Principaux renseignements
- Le gouvernement néerlandais mettra en place des contrôles frontaliers renforcés le long de ses frontières avec l’Allemagne et la Belgique à partir du 9 décembre.
- Ces contrôles visent à répondre aux préoccupations concernant l’immigration irrégulière et la traite des êtres humains, et devraient durer six mois.
- Les inspections dans les aéroports se concentreront sur les vols à haut risque afin de minimiser les perturbations des voyages réguliers et des activités commerciales.
À partir du 9 décembre, le gouvernement néerlandais mettra en place des contrôles frontaliers renforcés le long de ses frontières avec l’Allemagne et la Belgique. Cette décision, annoncée par la ministre de l’Asile Marjolein Faber, vise à répondre aux préoccupations liées à la migration irrégulière et à la traite des êtres humains. La Marechaussee, la branche militaire néerlandaise responsable de la sécurité des frontières, effectuera ces contrôles pendant une période de six mois.
Bien que les détails spécifiques concernant la mise en œuvre de ces contrôles ne soient pas encore clairs, le ministre Faber a souligné qu’aucun personnel supplémentaire ne serait affecté à la Marechaussee pour cette tâche. Le gouvernement souhaite minimiser les perturbations de l’activité économique régulière et des déplacements transfrontaliers au cours de cette période. Cette mesure s’aligne sur les mesures similaires de contrôle aux frontières mises en œuvre par d’autres États membres de l’UE, comme la France et l’Allemagne, en réponse à des préoccupations d’ordre public et à des menaces pour la sécurité.
Justification et contexte
La décision des Pays-Bas est justifiée par l’accord de Schengen, qui autorise les contrôles aux frontières dans des circonstances spécifiques. Le gouvernement néerlandais cite l’afflux de réfugiés comme un facteur nécessitant ces contrôles supplémentaires. Toutefois, les chiffres récents concernant l’asile indiquent une diminution du nombre de personnes cherchant refuge aux Pays-Bas.
Les données du ministère de l’asile et de la migration révèlent qu’au cours de la semaine qui s’est achevée dimanche, 700 personnes ont demandé l’asile, contre environ 1 200 au cours de la même période l’année dernière. Dans l’ensemble, les demandes d’asile ont diminué de 5 pour cent par rapport aux deux années précédentes.La Marechaussee réalise des vérifications limitées et ponctuelles actuellement sur les frontières, mais ces contrôles intensifiés reflètent une tendance plus large de renforcement des mesures de sécurité aux frontières dans l’ensemble de l’UE, y compris en Allemagne et en France, visant à lutter contre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Détails de la mise en œuvre
L’initiative, d’une durée de six mois, vise à réduire l’immigration « irrégulière », Cela inclut notamment les personnes arrivant aux Pays-Bas après avoir demandé l’asile dans un autre pays de l’UE. Le ministre Faber a rapidement informé Bruxelles et les autres États membres de l’UE de cette décision, en respectant le préavis de quatre semaines exigé avant la mise en place des contrôles aux frontières.Les inspections aéroportuaires se concentreront sur les vols à haut risque afin de minimiser les perturbations des voyages réguliers et des activités commerciales.
Contexte plus large
Ces contrôles renforcés aux frontières font partie d’une stratégie plus large mise en œuvre par le gouvernement de droite nouvellement élu, qui vise à établir ce qu’il décrit comme le « régime de réfugiés le plus sévère jamais mis en place ». Cette stratégie comprend des politiques telles que la révocation des permis de résidence permanente pour les réfugiés et le renvoi des individus dans des zones désignées comme « sûres » à l’intérieur de la Syrie.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!