La France veut réduire la dette publique de 60 milliards d’euros par des réductions de dépenses et des hausses d’impôts


Principaux renseignements

  • Réduire les budgets ministériels d’environ 20 milliards d’euros.
  • Report de l’ajustement des pensions à l’inflation jusqu’en juillet.
  • Mise en œuvre de mesures visant à améliorer l’efficacité du secteur des soins de santé.

La nouvelle administration française a pour objectif de réduire l’importante dette publique en combinant des réductions de dépenses et des augmentations d’impôts pour un total de 60 milliards d’euros au cours de l’année à venir. Des représentants du gouvernement, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ont dévoilé des plans visant à réduire les budgets ministériels d’environ 20 milliards d’euros. En outre, ils ont l’intention de reporter jusqu’en juillet les ajustements des paiements de pension pour tenir compte de l’inflation et de mettre en œuvre des mesures visant à améliorer l’efficacité du secteur des soins de santé.

Pour augmenter les recettes, le Premier ministre Michel Barnier propose des hausses d’impôts sur les grandes entreprises, les rachats d’actions et les billets d’avion. Il prévoit également de demander une « contribution spéciale » aux contribuables français les plus aisés, ces mesures devant générer 20 milliards d’euros de recettes l’année prochaine. Toutefois, ces propositions ont déjà suscité des critiques de la part des alliés du président français Emmanuel Macron.

Réduction de la dette et conformité

M. Barnier, qui a pris ses fonctions début septembre, a déclaré sans équivoque que la réduction de la dette française de 3 000 milliards d’euros était son objectif primordial. Il s’est toujours engagé à faire preuve de transparence en ce qui concerne la situation financière du pays, comme en témoigne le discours inaugural qu’il a prononcé mardi devant le Parlement. Lors de ce discours, M. Barnier a présenté un calendrier pour se conformer aux règles de l’Union européenne en matière de dépenses, en visant un déficit inférieur à 3 pour cent du PIB d’ici à 2029. Il repousse ainsi l’échéance de 2027, que de nombreux experts jugeaient irréaliste.

M. Barnier a comparé la dette publique de la France à une menace précaire pesant sur le pays, capable de le pousser à la ruine si elle n’est pas traitée avec prudence. L’année dernière, la Commission européenne a engagé une « procédure de déficit excessif » à l’encontre de la France pour ses dépenses excessives. Paris est tenu de soumettre à Bruxelles un plan crédible de réduction de la dette avant la fin du mois. Les responsables français sont convaincus que les mesures d’austérité annoncées satisferont les négociateurs européens.

Prochaines étapes et calendrier

Le gouvernement prévoit de finaliser le budget de l’année prochaine le 10 octobre.

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