Même sans le Covid-19, les États-Unis auront connu une année 2020 dramatique

Incendies géants dans l’Ouest, ouragans sur la côte Est, canicule dans le centre… À côté de la pandémie de Covid-19, les États-Unis ont également connu une année 2020 particulièrement dramatique en matière de catastrophes naturelles liées au climat.

Les USA ont enregistré pas moins de 22 catastrophes naturelles dues aux conditions météorologiques et au climat au cours de l’année dernière, un record. Avec à la clé de lourds bilans humain (262 morts) et financier (95 milliards de dollars). En 2019, ‘seulement’ 16 phénomènes de ce type avaient dû être déplorés, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

‘Les effets du changement climatique ne sont désormais plus subtils’

Une hausse frappante qui fait dire à Michael Mann, climatologue à l’Université d’État de Pennsylvanie, que ‘le nombre record de catastrophes météorologiques aggravées par le changement climatique montre que les effets du changement climatique ne sont désormais plus subtils’, peut-on lire sur le site du Guardian.

La semaine dernière, on apprenait que l’année 2020 avait été la plus chaude jamais enregistrés dans le monde, à égalité avec 2016. Aux États-Unis, toujours selon les chiffres de la NOAA, l’année dernière n’a été ‘que’ la cinquième la plus chaude. Mais il est à souligner que les quatre années où la chaleur a été plus intense remontent toutes à la dernière décennie.

Des catastrophes du Nord au Sud et d’Est en Ouest

Parmi les conséquences les plus notables du dérèglement climatique, on notera le fait que les tempêtes ont tendance à se faire plus nombreuses et plus puissantes, et que les épisodes de sécheresse tendent logiquement à se multiplier, avec toutes les conséquences dramatiques que l’on peut imaginer, etc.

Ces phénomènes extrêmes n’ont pas épargné les Etats-Unis l’an dernier, et leur conjugaison a eu pour conséquence, entre autres, de confronter bon nombre de régions du pays à l’une ou l’autre de ces catastrophes.

  • Au sud-ouest du pays, la Californie connait depuis plusieurs années de fortes sécheresses et les feux de forêt géants s’y multiplient. En septembre, l’un de ces incendies a même plongé la grande ville de San Francisco dans une ambiance de fin du monde, en colorant le ciel de toute la baie en rouge. Plus de quatre millions d’hectares étaient alors partis en fumée, une superficie grande comme 1,5 fois la Belgique.

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  • Le Midwest, au nord du pays, n’a lui non plus pas échappé l’été dernier à la canicule et la sécheresse.
  • Et à l’autre bout des USA, sur la côte Est, et dans le Golfe du Mexique, ce sont les ouragans et les tempêtes qui se sont succédé, avec à la clé des dizaines de morts et de dizaines de milliards de dollars de dégâts.

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2021, l’année de l’action?

Alors que le président américain sortant Donald Trump – qui ne croit pas au changement climatique, malgré le consensus scientifique – s’apprête à céder les clés de la Maison Blanche à Joe Biden – qui a lui promis de ramener les États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat -, Michael Mann espère que 2021 marquera le début d’une lutte efficace contre le dérèglement climatique.

‘Nous espérons que cette année sera celle où nous verrons enfin le type d’actions, menées par les États-Unis et le reste du monde, qui est nécessaire pour éviter que les choses n’empirent’, conclut-il.

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