Mattel abaisse ses prévisions après l’effondrement des ventes de Barbie


Principaux renseignements

  • Les ventes de Barbie ont chuté en Amérique du Nord.
  • Mattel a revu à la baisse ses prévisions financières annuelles en raison de la baisse des ventes de Barbie et des incertitudes liées au commerce mondial.
  • Les analystes suggèrent que les détaillants limitent leurs stocks avant les fêtes de fin d’année.

Mattel, le fabricant de jouets à l’origine de marques emblématiques telles que Barbie et Hot Wheels, a revu à la baisse ses chiffres pour l’ensemble de l’année après une chute brutale de ses ventes au deuxième trimestre. La société a attribué ce recul à la baisse des ventes de Barbie en Amérique du Nord. En outre, l’incertitude entourant le commerce mondial a pesé sur la demande des consommateurs.

En mai, le PDG Ynon Kreiz avait déjà revu ses prévisions de ventes et de bénéfices en raison des changements dans la politique commerciale des États-Unis. Il a également reconnu que l’évolution des habitudes de commande des détaillants avait affecté les résultats du deuxième trimestre aux États-Unis. Il s’est dit optimiste quant au fait que la plupart des ventes perdues seraient rattrapées au cours du second semestre de l’année.

Performances financières

La réaction des investisseurs a été négative, les actions Mattel ayant chuté d’environ 3,5 pour cent à la suite de l’annonce. Les prévisions révisées prévoient une augmentation modeste de 1 pour cent à 3 pour cent des ventes nettes en 2025, alors que l’objectif initial était de 2 pour cent à 3 pour cent. Le bénéfice ajusté par action est désormais estimé entre 1,54 et 1,66 dollar (1,31 et 1,41 euro). Ce chiffre est inférieur à la prévision précédente de 1,66 à 1,72 dollar (1,41 à 1,46 euro).

Les analystes ont souligné que les détaillants tels que Walmart, Target et Amazon limitent l’accumulation des stocks avant la période cruciale des fêtes de fin d’année, par mesure de précaution contre d’éventuelles augmentations des droits de douane. Mattel avait précédemment présenté des plans visant à compenser entièrement les coûts des droits de douane d’ici 2025 par des ajustements de prix et la diversification de la chaîne d’approvisionnement.

Analyse du secteur

La société a annoncé une baisse de 6 pour cent de son chiffre d’affaires trimestriel, qui s’est élevé à 1,02 milliard de dollars (867 millions d’euros). Ce faisant, elle n’a pas répondu aux attentes des analystes. Cette baisse est en grande partie due à une chute de 16 pour cent du chiffre d’affaires en Amérique du Nord. Cette baisse est principalement due à la diminution du nombre de lancements de produits Barbie et à des décisions d’inventaire retardées de la part des détaillants. Le bénéfice ajusté pour le trimestre s’est élevé à 19 cents par action, ce qui est supérieur aux attentes des analystes.

Alors que les marges de Mattel au deuxième trimestre ont subi une pression modérée en raison de l’inflation du coût des intrants, des ajustements de la chaîne d’approvisionnement et des stratégies promotionnelles prudentes des détaillants, l’initiative « Optimiser pour une croissance rentable » de la société vise à réaliser des économies de coûts structurelles. Malgré ces efforts, les dépenses élevées en matière de main-d’œuvre et de logistique peuvent avoir contribué à réduire la rentabilité brute.

Initiatives stratégiques

Face aux incertitudes tarifaires persistantes, Mattel a rétabli ses prévisions pour 2025 après une pause de deux mois. La société prévoit de compenser entièrement l’impact potentiel des tarifs douaniers d’ici le second semestre, mais reconnaît la possibilité de contraintes temporaires sur les marges. En plus de relever ces défis, Mattel poursuit activement ses initiatives stratégiques en matière de contenu, de merchandising et d’approvisionnement diversifié afin d’améliorer ses performances. (jv)

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