Principaux renseignements
- Le Maroc prévoit de construire d’ici 2027 son premier terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le port de Nador West Med.
- Un nouveau réseau de gazoducs reliera le terminal GNL aux centres industriels afin de répondre à la demande nationale croissante.
- Ce projet constitue une étape cruciale dans la transition énergétique du Maroc et le développement d’un marché national du gaz.
Le Maroc mène des projets d’infrastructure ambitieux afin de stimuler son potentiel dans le domaine des énergies renouvelables. En 2026, le pays prévoit de mettre en service le port de Nador West Med, qui accueillera le premier terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) du Maroc.
Un nouveau port à Dakhla, qui devrait être achevé en 2028, est destiné à servir de plaque tournante commerciale entre les pays du Sahel et comprendra de grandes zones industrielles.
Investissements
Afin de concrétiser ses ambitions en matière d’infrastructures GNL, le ministère marocain de l’Énergie et du Développement durable a lancé deux appels d’offres internationaux d’une valeur totale d’environ 820 millions d’euros. Le premier appel d’offres vise à trouver des opérateurs pour une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) dans le port de Nador West Med, qui sera raccordée au gazoduc Maghreb-Europe existant. Cette station d’importation de GNL nécessite un investissement d’environ 234 millions d’euros.
Le deuxième appel d’offres concerne la conception, la construction, le financement et l’exploitation de nouveaux gazoducs. Le réseau reliera dans un premier temps le port de Nador, sur la côte ouest de la Méditerranée, au gazoduc Maghreb-Europe, puis sera étendu aux zones industrielles de Kénitra et Mohammedia. Plus de 80 opérateurs ont manifesté leur intérêt pour cette première phase, ce qui illustre l’attrait mondial du projet.
Demande nationale
Le projet d’infrastructure gazière est développé dans le cadre de la loi marocaine sur les partenariats public-privé. Le processus comprend la préqualification des candidats pour un appel d’offres international restreint, prévu au premier trimestre 2026.
Le port de Nador West Med pourra accueillir de grands méthaniers et permettra la regazéification d’un volume important de gaz naturel par an. Le Maroc prévoit de démarrer ses activités en 2027 afin de répondre à la demande nationale croissante, qui devrait atteindre 8 milliards de mètres cubes d’ici là. Cette croissance est tirée par la conversion des centrales électriques au gaz, l’expansion industrielle et la réduction progressive de la dépendance au charbon et au fioul.
Étude de faisabilité
Le ministère a réalisé une étude de faisabilité pour la première phase de l’infrastructure, dans le cadre de la feuille de route du Maroc pour le gaz 2025-2030. Lors de la sélection des candidats, la priorité est donnée à l’expertise technique et financière, à la transparence et à la responsabilité sociale et environnementale.
Le corridor Nador-Maghreb Europe-Mohammedia constitue la base d’un réseau national de transport de gaz qui garantit un approvisionnement sûr vers les centres industriels. Ce projet représente une étape importante dans la transition énergétique du Maroc et le développement du marché national du gaz, Nador devenant le premier point d’entrée du GNL dans le pays.
Il est essentiel de respecter l’échéance de 2027 afin d’adapter l’offre à la demande croissante. Une liste restreinte de candidats sera établie avant la fin du premier trimestre 2026, ouvrant la voie à une procédure d’appel d’offres non publique. (fc)
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