Principaux renseignements
- La hausse des taux d’intérêt refroidit le marché immobilier néo-zélandais en rendant les prêts hypothécaires moins abordables.
- Les politiques gouvernementales encourageant l’intensification du logement commencent à avoir un impact positif sur l’offre et à répondre aux problèmes d’accessibilité.
- L’accessibilité reste un problème critique malgré la baisse récente des prix, ce qui souligne la nécessité de poursuivre les interventions politiques pour garantir un accès durable au logement.
Le marché immobilier de Nouvelle-Zélande connaît un ralentissement, avec une baisse significative des prix dans certaines régions. Cette situation fait suite à une période de croissance sans précédent des prix qui a rendu l’accès à la propriété inaccessible pour de nombreuses personnes. C’est ce qu’écrit par The Guardian.
Les facteurs contribuant à cette baisse sont multiples. Dans les années qui ont précédé la pandémie, la combinaison de réglementations restrictives en matière d’urbanisme, la privatisation des logements publics et la croissance rapide de la population ont créé une grave pénurie de logements abordables. Les systèmes d’imposition et de prêt ont encore désavantagé les primo-accédants en favorisant les investisseurs et les propriétaires.
Effet positif
La pandémie a exacerbé la crise. Les taux d’intérêt historiquement bas visant à stimuler l’économie ont alimenté une flambée sans précédent des prix de l’immobilier, attirant les spéculateurs et poussant la demande encore plus haut. L’immigration élevée durant cette période a ajouté une pression supplémentaire au marché du logement déjà tendu.
Actuellement, la hausse des taux d’intérêt rend les prêts hypothécaires moins abordables, tandis que le taux de chômage élevé et l’augmentation de l’émigration réduisent la demande. Les politiques gouvernementales favorisant l’intensification du logement commencent également à avoir un impact positif. Alors que l’offre augmente progressivement et que la demande se refroidit, la perception du logement comme un investissement infaillible s’estompe.
Soulagement
Si la baisse des prix apporte un certain soulagement aux locataires et aux accédants à la propriété, les experts se gardent bien de déclarer que la crise du logement est terminée. L’accessibilité financière reste un problème important, une part substantielle du revenu des ménages étant toujours consacrée au remboursement des prêts hypothécaires.
L’expérience de la Nouvelle-Zélande peut servir de signal d’alarme pour d’autres pays confrontés à des problèmes similaires. Le Canada a déjà enregistré une baisse considérable des prix de l’immobilier, et l’Australie suit de près l’évolution de la situation en Nouvelle-Zélande, car son propre marché continue d’augmenter, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’accessibilité financière.

