Le tant attendu rapport de la haute fonctionnaire Sue Gray a tenu toutes ses promesses et n’est pas tendre avec le Premier ministre britannique. Ce dernier ne se dégonfle pas malgré de nouvelles excuses.
Garden parties, fêtes de Noël et d’anniversaire entre 2020 et 2021. Downing Street et Boris Johnson ne peuvent plus se cacher derrière le terme work events ou fêtes de travail, comme le veut la tradition à la fin d’une semaine chargée, en dehors de la pandémie.
Le rapport de Gray est unanime: «Il y a eu des erreurs de leadership et de jugement de la part de différentes parties de Downing Street et du Cabinet Office à des moments différents. Certains événements n’auraient pas dû être autorisés. D’autres événements n’auraient pas dû se dérouler comme ils l’ont été.»
12 pages de document pour 12 fêtes organisées entre mai 2020 et avril 2021, et qui font l’objet d’une enquête. En outre, le rapport épingle aussi une «consommation excessive d’alcool inappropriée» sur le lieu de travail.
Devant le Parlement, Boris Johnson n’a eu d’autre choix que de présenter à nouveau ses excuses: « Je suis désolé pour les choses que nous n’avions tout simplement pas faites correctement, et aussi désolé pour la manière dont le sujet a été traité. Je comprends la colère, et je vais y remédier. »
Pas question de démissionner toutefois. Le mot n’a pas été prononcé par le conservateur au contraire de certains députés tories qui ne s’en cachent désormais plus: Boris Johnson doit être écarté.
Le Premier ministre a toutefois mis en avant les réussites de son mandat: ses décisions post-Brexit, la campagne de vaccination et sa réponse à la crise ukrainienne, entre autres.
Mais selon le journaliste du Independent, Tom Fleck, la police enquête actuellement sur une fête au sein de l’appartement même de Boris Johnson. Le coup de grâce ?