Malgré les discussions budgétaires en cours, le gouvernement ne devrait pas reporter l’augmentation des chèques-repas

Les partis au pouvoir négocient encore activement un budget pluriannuel. Tant qu’aucun accord n’aura été trouvé, certaines réformes cruciales, telles que la taxe sur la valeur ajoutée, risquent d’être reportées. Il en va de même pour l’augmentation des chèques-repas. Les décideurs politiques tentent toutefois de trouver une solution.


Principaux renseignements

  • Le gouvernement souhaite augmenter le montant maximal des chèques-repas de 8 à 10 euros l’année prochaine. Pour ce faire, trois lois doivent être modifiées. Cela a déjà été fait pour deux d’entre elles.
  • Seule la modification de la législation fiscale ne pourra être réalisée cette année, car aucun accord n’a encore été trouvé sur le budget.
  • Le cabinet du ministre des Finances Jan Jambon (N-VA) indique qu’une solution est en cours d’élaboration.

Contexte : le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) et ses partenaires de coalition ont jusqu’à Noël pour trouver un accord sur le budget.

  • De Wever est très ambitieux, car il souhaite un budget pluriannuel. Mais les discussions sont loin d’être faciles. Le Vooruit et le CD&V s’opposent à un saut d’indexation, tandis que le MR ne veut pas entendre parler d’une augmentation de la TVA. Tous les partis avancent l’argument qu’ils veulent protéger le pouvoir d’achat des citoyens.
  • Entre-temps, le déficit budgétaire continue d’augmenter. Plus encore, la Commission européenne prévoit que notre pays est en passe d’enregistrer le plus important déficit budgétaire de la zone euro. Les projections actuelles indiquent que le déficit atteindra 5,5 pour cent du PIB l’année prochaine. Ce chiffre devrait encore augmenter pour atteindre 5,9 pour cent en 2027.
  • Tant que les partis au pouvoir continueront à négocier, certaines réformes ne pourront pas être mises en œuvre. Citons notamment la taxe sur la valeur ajoutée.

Comment le gouvernement compte-t-il augmenter les chèques-repas à temps ?

Dans l’actualité : le gouvernement souhaite néanmoins que certains projets se concrétisent dès le début de la nouvelle année. Il cherche actuellement une solution pour augmenter la valeur des chèques-repas comme prévu.

  • L’accord de gouvernement prévoit que le montant maximal passera à 12 euros en deux étapes. Une première augmentation de 8 à 10 euros est prévue l’année prochaine.
  • Geert Vermeir, du centre de connaissances juridiques du prestataire de services RH SD Worx, a déclaré au journal De Tijd que trois niveaux législatifs devaient être modifiés pour augmenter la valeur des chèques-repas.
  • « L’une d’entre elles, la modification de la législation sociale, est désormais en ordre : lundi, un arrêté royal à ce sujet a été publié au Moniteur belge », précise-t-il. « Le deuxième niveau concerne une modification de la loi sur les normes salariales, par le biais d’une exception supplémentaire à la norme salariale de 0 pour cent. Celle-ci a été approuvée jeudi en séance plénière à la Chambre, ce qui signifie qu’elle pourrait être publiée au Moniteur belge avant la fin de l’année. »
  • Mais une modification de la législation fiscale doit également être apportée. Il est pratiquement impossible de faire adopter cette modification avant le début de 2026, car elle ne sera plus approuvée cette année en raison des plans de réforme fiscale du gouvernement de l’Arizona.

Toutefois, le cabinet du ministre des Finances Jan Jambon (N-VA) annonce qu’une solution est en cours d’élaboration.

  • « Nous intégrerons l’augmentation des chèques-repas sous forme d’amendement et la résoudrons avec la loi sur diverses dispositions fiscales qui est actuellement en discussion au sein de la commission », a déclaré le gouvernement au site d’information économique.
  • La loi sur diverses dispositions, qui comprend également d’autres mesures telles que la suppression de la prime de retraite actuelle, devrait être approuvée par la Chambre avant la fin de l’année.
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