Principaux renseignements
- Trois grands opérateurs télécoms français ont fait une offre commune de 17 milliards d’euros pour acquérir une participation importante dans SFR, le deuxième opérateur télécom français.
- Le projet d’acquisition fait l’objet d’un examen réglementaire car il réduirait le nombre d’acteurs majeurs sur le marché français de quatre à trois.
- Alors que la Commission européenne examinera probablement l’opération pour s’assurer de l’équité de la concurrence, certains dirigeants du secteur plaident en faveur d’un assouplissement de la réglementation sur les fusions.
Une offre conjointe de 17 milliards d’euros (19,72 milliards de dollars) de Bouygues Telecom, Free, propriété d’Iliad, et Orange vise à acquérir une part importante de SFR, le deuxième opérateur de télécommunications en France.
La proposition se heurte à des difficultés, car la société mère de SFR, Altice, a rejeté l’offre non contraignante. Malgré ce revers, les soumissionnaires cherchent à négocier avec les actionnaires d’Altice, dont le milliardaire Patrick Drahi, dans l’espoir de parvenir à un accord.
Test pour la réglementation européenne des télécommunications
L’offre constitue un test crucial pour la réglementation européenne en matière de télécommunications, qui a traditionnellement favorisé le maintien de quatre opérateurs par pays pour garantir la concurrence et empêcher les hausses de prix. Toutefois, des appels à la flexibilité réglementaire ont récemment été lancés, invitant les régulateurs à prendre en compte les avantages de la consolidation pour permettre aux entreprises de rivaliser plus efficacement avec les acteurs dominants américains et asiatiques.
(ns)

