Le luxe ne connaît pas la crise. La célèbre marque basée à Maranello le prouve une fois de plus, avec des bénéfices qui battent toutes les estimations. Où s’arrêtera donc le cheval cabré ?
Dans l’actu : Après être devenue la coqueluche de Wall Street, Ferrari frappe un grand coup avec ses résultats trimestriels :
- Le chiffre d’affaires net s’élève à 1.474 millions d’euros, en hausse de 14,1% par rapport à l’année dernière.
- Le bénéfice du deuxième trimestre a augmenté de 33% par rapport à l’année précédente, s’élevant à 334 millions d’euros.
- La marque a livré 3.392 unités, un volume pratiquement inchangé par rapport au deuxième trimestre 2022, conformément aux prévisions de l’année.
- Les ventes pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ont augmenté de 17,3%, mais elles ont baissé de 17,5% pour le continent américain, tandis que pour la Chine continentale, Hong Kong et Taiwan, elles étaient presque en ligne avec l’année précédente.
- Par contre, l’EBITDA ajusté se chiffre à 589 millions d’euros, en hausse de 31,9% par rapport à l’année précédente.
- Le bénéfice net ajusté est de 334 millions d’euros et le bénéfice dilué ajusté par action de 1,83 euro.
- À la suite de ces résultats, Ferrari a décidé de relever ses prévisions pour l’ensemble de l’année.
- Elle anticipe désormais un chiffre d’affaires d’environ 5,8 milliards d’euros (soit 6,4 milliards de dollars) et un bénéfice par action oscillant entre 6,25 euros et 6,40 euros.
- Auparavant, elle tablait sur un chiffre d’affaires annuel d’environ 5,7 milliards d’euros et un bénéfice par action compris entre 6,00 euros et 6,20 euros.
- Malgré ces prévisions ambitieuses, elle reste confiante quant à la réalisation d’une marge d’EBIT ajustée supérieure à 26 %, comme prévu auparavant.
- « La décision de réviser les prévisions à la hausse a été soutenue en particulier par des résultats époustouflants dans les personnalisations », note Benedetto Vigna, CEO de la marque.
- Le titre (sous l’acronyme RACE, ça ne s’invente pas) prenait 0,73% à la Bourse de Milan en milieu d’après-midi.
« Le deuxième trimestre s’est terminé avec des résultats financiers exceptionnels, mettant en évidence des marges solides. Les livraisons ont reflété un riche mélange de produits, tandis que nous continuons à gérer un carnet de commandes très solide dans toutes les géographies. L’innovation est au cœur de Ferrari et continue de stimuler notre croissance et nos réalisations, comme la victoire inoubliable aux 24 Heures du Mans. »
Benedetto Vigna, CEO de Ferrari.
Le détail : Une image et des modèles toujours attractifs.
- Les livraisons ont été stimulées par la 296 GTB, la Roma et la Portofino M, tandis que la 296 GTS et la 812 Competizione A étaient en phase de montée en puissance.
- Au cours du trimestre, les premières livraisons du Purosangue ont commencé et les allocations de la Daytona SP3 se sont poursuivies comme prévu.
- Notons que les livraisons hybrides ont représenté 43% du total des livraisons, plus que doublant le chiffre de l’année précédente.
Le contexte : Ferrari ne relâche plus l’accélérateur.
- En mai dernier, on apprenait que la valeur boursière de Ferrari (49,2 milliards d’euros) avait dépassé celle du géant Stellantis (47,1 milliards d’euros).
- Depuis le début de l’année, le titre Ferrari a bondi de 43%. Vers 16h ce mercredi, l’action se négociait autour des 290 euros, contre 202 euros début janvier.
- La marque italienne a en outre renoué avec le succès aux 24 Heures du Mans à l’occasion de l’édition centenaire, une belle vitrine pour l’entreprise à l’internationale.
- La seule petite ombre au tableau provient de la catégorie reine du sport automobile : Ferrari court toujours après sa première victoire en Formule 1 cette année. La dernière remonte au Grand Prix d’Autriche 2022, il y a plus d’un an.