L’UE va moderniser les règles de la concurrence pour faire face aux rivaux étrangers

Préoccupée par la force de frappe des entreprises chinoises et la domination des GAFA, Bruxelles prépare la riposte: elle va dépoussiérer les règles européennes de la concurrence.

C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre lundi la vice-présidente de la Commission Margrethe Vestager, mais sans aller aussi loin que ce qu’espéraient Paris et Berlin.

‘Le temps est venu d’actualiser les règles’, a lancé la Danoise, qui détient depuis cinq ans le portefeuille de la Concurrence à Bruxelles, auquel a été ajouté le 1er décembre dernier celui du numérique.

Récemment, de plus en plus de voix se sont élevées en Europe pour réviser le droit des fusions, notamment de la part de Berlin et Paris après l’interdiction en février dernier par Bruxelles de l’union Siemens-Alstom. ‘Des changements tels que la mondialisation et la numérisation font que de nombreux marchés fonctionnent différemment d’il y a 22 ans’, a convenu Mme Vestager.

S’adapter à l’ère du numérique

D’un point de vue géographique, Mme Vestager estime qu’il ne faut pas ignorer, lors de l’analyse de fusions-acquisitions, l’existence de rivaux étrangers qui pourraient tailler des croupières aux entreprises européennes dans l’UE.

La Danoise compte également se pencher sur la définition du marché pour s’adapter à l’ère du numérique. Elle a pris l’exemple du géant américain de la high tech, Google, qui attire les consommateurs en proposant tout un système de services gratuits. ‘Il se peut que nous devions à un moment donné nous pencher sur la façon dont ces écosystèmes peuvent enfermer les consommateurs’, a-t-elle dit.

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