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L’UE s’attaque aux grandes entreprises technologiques : Google et Apple sont soumis à la réglementation du marché numérique

L’UE s’attaque aux grandes entreprises technologiques : Google et Apple sont soumis à la réglementation du marché numérique
(Photo by JOHN THYS / AFP) (Photo by JOHN THYS/AFP via Getty Images)

Principaux renseignements

  • La Commission européenne a accusé Google d’avoir enfreint la loi sur les marchés numériques (DMA) dans deux domaines clés.
  • Google aurait restreint l’accès des développeurs d’applications à Google Play et aurait injustement promu ses propres services au détriment de ceux de ses concurrents.
  • Apple doit permettre aux fabricants concurrents d’accéder à sa technologie et à son système d’exploitation, et répondre aux demandes d’interopérabilité des développeurs d’applications.

La Commission européenne a récemment pris des mesures à l’encontre de Google et d’Apple, alléguant des violations des nouvelles réglementations sur le marché numérique. Ces poursuites font suite à une initiative plus large de l’UE visant à réduire l’influence des grandes entreprises technologiques connues sous le nom de « Big Tech ».

Le gendarme européen de la concurrence a accusé Google d’avoir enfreint la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA) dans deux domaines clés. Le premier concerne les restrictions imposées aux développeurs d’applications sur Google Play, qui les empêchent d’informer les utilisateurs sur les offres alternatives en dehors de la plateforme. D’autre part, la Commission affirme que Google promeut injustement ses propres services, tels que Google Flights et Google Shopping, au détriment de ses concurrents.

L’écosystème d’Apple sous surveillance

Simultanément, la Commission a émis deux ordonnances visant l’écosystème d’Apple. La première ordonne à Apple de fournir aux fabricants rivaux de smartphones, de casques et de casques VR un accès à sa technologie et à son système d’exploitation, facilitant ainsi une connectivité transparente avec les iPhones et les iPads. La seconde ordonnance fixe un délai pour qu’Apple réponde aux demandes d’interopérabilité des développeurs d’applications avec d’autres systèmes.

Ces mesures interviennent malgré les menaces précédentes du président américain concernant d’éventuels droits de douane à l’encontre des pays imposant des amendes aux entreprises américaines. Google a contesté ces conclusions, arguant que le respect des règles de concurrence de l’UE aurait un impact négatif sur les consommateurs et les entreprises en entravant leur capacité à trouver les produits et services souhaités. L’entreprise affirme également que la limitation des frais de développement d’applications favorise le développement des services Android et Play, ce qui nuit en fin de compte à l’écosystème de la plateforme ouverte.

Conséquences de la non-conformité

Apple a également exprimé sa désapprobation à l’égard des ordonnances, déclarant qu’elles entraveraient l’innovation et l’expérience des utilisateurs tout en profitant aux concurrents qui n’adhèrent pas aux mêmes réglementations. L’entreprise a l’intention de continuer à collaborer avec la Commission européenne pour répondre à ses préoccupations concernant l’impact sur les utilisateurs. Google, qui risque des amendes allant jusqu’à 10 pour cent de son chiffre d’affaires annuel mondial s’il est reconnu coupable, a déjà fait l’objet d’importantes sanctions antitrust de la part de l’Union européenne. Apple pourrait également faire l’objet d’enquêtes et d’amendes en cas de non-respect des récentes ordonnances.

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