L’UE et la Suisse renforcent leur coopération fiscale


Principaux renseignements

  • L’UE et la Suisse ont renforcé leur accord de coopération fiscale pour inclure les produits financiers émergents comme la monnaie électronique et les monnaies numériques des banques centrales.
  • Le protocole rationalise les exigences en matière de diligence raisonnable et de déclaration pour les institutions financières, ce qui leur permet de se conformer plus facilement aux réglementations.
  • L’accord établit un nouveau cadre pour le recouvrement des créances de taxe sur la valeur ajoutée (TVA), démontrant ainsi la volonté de lutter contre l’évasion fiscale transfrontalière.

L’Union européenne a franchi une étape importante dans sa lutte contre la fraude et l’évasion fiscales en renforçant son accord de coopération fiscale avec la Suisse. Le 20 octobre, les parties ont formalisé un protocole d’amendement alignant l’accord existant sur les normes internationales les plus récentes.

Les principales améliorations comprennent l’extension de l’échange automatique d’informations sur les comptes financiers afin d’englober les produits financiers émergents tels que la monnaie électronique et les monnaies numériques des banques centrales. Les autorités fiscales ont ainsi accès à un plus large éventail de données, ce qui rend plus difficile la dissimulation d’actifs et l’évasion fiscale. Le protocole renforce également les exigences en matière de diligence raisonnable et de déclaration pour les institutions financières, rationalisant le processus tout en minimisant la charge administrative.

Coopération transfrontalière

En outre, l’accord établit un nouveau cadre de coopération pour le recouvrement des créances de taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ce qui constitue une étape importante dans la lutte contre l’évasion fiscale transfrontalière. Les deux parties se sont engagées à étudier la possibilité d’une assistance mutuelle pour le recouvrement d’autres types de créances fiscales, renforçant ainsi leurs efforts de collaboration. Ces mesures sont essentielles pour garantir un environnement fiscal équitable et transparent, compte tenu notamment des liens économiques étroits entre l’UE et la Suisse.

Ce dernier protocole fait suite à des accords similaires avec Andorre, le Liechtenstein, Monaco et Saint-Marin. Tous ces protocoles devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2026, après l’achèvement des processus de ratification nécessaires. Les dispositions spécifiques liées aux mises à jour du SIR dans l’accord suisse devraient s’appliquer provisoirement à partir du 1er janvier 2026, tandis que les nouvelles dispositions relatives au recouvrement de l’impôt prendront effet un an plus tard.

Accords initiaux entre l’UE et cinq pays

Les accords initiaux entre l’UE et ces cinq pays ont été signés entre 2015 et 2016 et ont établi l’échange automatique réciproque d’informations sur les comptes financiers. Ces accords reflétaient la norme commune de déclaration (NCD) de l’OCDE, que l’UE a mise en œuvre par le biais de sa directive sur la coopération administrative (DAC). La mise à jour de la NCD en 2022 a nécessité la révision des accords existants, ce qui a conduit l’UE à entamer des négociations avec les cinq pays. Après l’approbation unanime du Conseil en octobre 2025, la Commission a été autorisée à signer les protocoles d’amendement au nom de l’UE.

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