Principaux renseignements
- L’Union européenne entend réduire sa dépendance à l’égard de la Chine pour les matières premières essentielles afin de renforcer sa sécurité économique et sa compétitivité au niveau mondial.
- Le plan ‘ResourceEU’ vise à renforcer la production nationale et à garantir des sources alternatives pour les matières premières essentielles.
- Le plan est difficile à mettre en œuvre en raison de défis financiers et pratiques. Il nécessite un financement solide à long terme et une action rapide de la part de l’UE.
L’Union européenne élabore une nouvelle stratégie visant à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine pour les matières premières essentielles. Cette démarche est motivée par des préoccupations concernant la capacité de l’Europe à rivaliser avec les États-Unis et l’Asie au niveau mondial, notamment en raison de l’augmentation des droits de douane américains et de l’intensification de la concurrence de la Chine.
Consciente de ces défis, l’UE a formulé sa doctrine de sécurité économique, qui donne la priorité à l’autosuffisance dans les chaînes d’approvisionnement en ressources essentielles.
Renforcer la production nationale
Le modèle économique actuel de l’Europe dépend fortement des importations de matières premières, ce qui le rend vulnérable aux perturbations. Les récentes menaces de la Chine de restreindre les exportations d’éléments de terres rares ont encore mis en évidence cette vulnérabilité.
Le plan ‘ResourceEU’ proposé vise à tirer parti de la réussite des stratégies antérieures de l’UE en renforçant la production nationale et en garantissant d’autres sources d’approvisionnement en matières premières essentielles.
Financement
Toutefois, la mise en œuvre de ce plan ambitieux se heurte à des obstacles importants, principalement en termes de financement et de délais d’exécution. Si la Commission européenne s’est engagée à verser une première tranche de 3 milliards d’euros pour des projets essentiels, elle doit également élaborer une stratégie de financement durable à long terme.
Les chefs d’entreprise demandent instamment une action rapide et des processus rationalisés, avertissant que le rythme actuel de l’UE pourrait mettre en péril sa compétitivité sur la scène mondiale. (uv)
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