Principaux renseignements
- Les États membres de l’UE se sont mis d’accord sur un plan de répartition plus équitable des demandeurs d’asile, allégeant ainsi la pression sur les pays de première ligne comme la Grèce et l’Italie.
- Les pays participants peuvent choisir d’accepter des demandeurs d’asile relocalisés ou de fournir des contributions financières pour soutenir les États en première ligne.
- La Belgique versera 12,9 millions d’euros aux pays d’arrivée.
Un accord a été conclu sur une répartition plus équitable des demandeurs d’asile en Europe. Cet accord, qui s’inscrit dans le cadre plus large du pacte européen sur les migrations qui entrera en vigueur le 12 juin de l’année prochaine, définit la manière dont les pays partageront la responsabilité des demandeurs d’asile arrivant dans les pays de première ligne comme la Grèce, Chypre, l’Italie et l’Espagne. Ces pays supportent une charge disproportionnée en raison de leur situation géographique. Alors que les autres membres de l’UE sont tenus d’accepter une partie de ces demandeurs d’asile, six pays ayant enregistré des taux d’admission élevés dans le passé bénéficient d’exemptions partielles ou totales.
L’accord stipule que 30 000 demandeurs d’asile seront éligibles à la réinstallation chaque année, à partir de 2026. Toutefois, en raison des schémas migratoires saisonniers, seules 21 000 personnes pourront être relocalisées la première année. Les pays participants conservent le droit de refuser d’accueillir des demandeurs d’asile et peuvent opter pour des contributions financières ou d’autres formes de solidarité.
Alternatives à la relocalisation
La Belgique a choisi cette dernière voie en engageant 12,9 millions d’euros pour soutenir les États de la ligne de front. C’est ce que rapporte VRT NWS. Cette décision reflète la position du gouvernement belge, qui estime que le système d’asile du pays est actuellement mis à rude épreuve. La ministre Anneleen Van Bossuyt (N-VA) espère réduire encore cette contribution par le biais de négociations bilatérales avec les différents pays.
Le nombre précis de demandeurs d’asile que chaque pays acceptera ou les montants financiers qu’il versera ne sont pas clairs, l’UE n’ayant pas publié de chiffres détaillés. Toutefois, on s’attend à ce qu’une « majorité significative » opte pour des contributions financières plutôt que d’accepter directement des demandeurs d’asile. Ce mécanisme de répartition, basé sur les tendances migratoires actuelles, pourrait faire l’objet d’ajustements au cours des années suivantes.
Stratégisation des retours
Outre l’accord sur la relocalisation, les États membres de l’UE sont également parvenus à un consensus sur la rationalisation de la procédure de retour des personnes dont la demande d’asile a été rejetée. L’objectif est de résoudre le problème des demandeurs d’asile déboutés qui restent en Europe. Ce nouveau cadre permettra aux pays de reconnaître mutuellement les décisions de retour et facilitera les ordres simultanés de quitter le territoire européen.
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