L’UE accélère l’interdiction des combustibles fossiles russes


Principaux renseignements

  • L’UE a l’intention d’accélérer l’élimination progressive des combustibles fossiles russes dans le cadre d’un nouveau train de sanctions.
  • Cette décision fait suite aux pressions exercées par les États-Unis pour mettre fin aux achats de pétrole russe et vise à affaiblir davantage l’effort de guerre de la Russie.
  • Alors que la Hongrie et la Slovaquie s’opposent au ciblage des importations de gaz en raison de préoccupations concernant les prix de l’énergie, l’UE cherche à éliminer toutes les importations de pétrole et de gaz russes d’ici le 1er janvier 2028.

L’Union européenne envisage de mettre fin plus rapidement à sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes. Cette élimination accélérée est envisagée dans le cadre d’un nouveau train de sanctions à l’encontre de Russie. Cette décision fait suite aux pressions exercées par les États-Unis, qui ont exhorté les pays européens à cesser complètement d’acheter du pétrole russe.

Focus sur les combustibles fossiles

Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, a annoncé lors de son discours devant le Parlement européen que le 19e paquet de sanctions à venir contre la Russie se concentrerait sur l’accélération de l’élimination progressive des combustibles fossiles russes, sur la question de la « flotte fantôme » opérant en dehors des réglementations, et sur le ciblage des pays tiers aidant la Russie.

L’UE a déjà mis en place une interdiction des importations de pétrole brut par voie maritime en provenance de Russie, couvrant plus de 90 pour cent de ses importations totales de pétrole russe. En outre, un plafond de prix a été imposé au commerce du pétrole russe. Les négociations actuelles portent sur des propositions juridiques visant à éliminer totalement les importations de pétrole et de gaz russes d’ici le 1er janvier 2028. Cette élimination progressive commencerait avec les nouveaux achats et les contrats à court terme à partir de l’année prochaine.

Opposition de la Hongrie et de la Slovaquie

Toutefois, les sanctions proposées pourraient potentiellement accélérer ces échéances. La Hongrie et la Slovaquie ont exprimé leur opposition aux mesures visant les importations de gaz, invoquant des inquiétudes quant à l’augmentation des prix de l’énergie. Pour que les pays de l’UE approuvent des sanctions, un accord unanime est nécessaire, tandis que d’autres propositions juridiques peuvent être adoptées avec le soutien d’une majorité renforcée.

Les exportations de carburant constituent la source de revenus la plus rentable de la Russie, car elles financent la guerre qu’elle mène actuellement en Ukraine. La Hongrie et la Slovaquie importent environ 200 000 à 250 000 barils de pétrole russe par jour, ce qui représente environ 3 pour cent de la demande totale de pétrole de l’UE. Les achats de gaz russe par l’UE restent nettement plus importants. Cette année, l’Europe devrait acheter environ 13 pour cent de son gaz à la Russie, alors qu’elle en achetait environ 45 pour cent avant l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en 2022.

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