Louer un logement en Flandre coûte un peu moins de 950 euros par mois

Au cours des six premiers mois de cette année, les loyers en Flandre ont augmenté de 1,8 pour cent par rapport à la fin de l’année 2024. Aujourd’hui, louer une maison ou un appartement coûte en moyenne 948 euros par mois. C’est ce qui ressort du baromètre semestriel des loyers publié par les associations professionnelles CIB et Korfine.


Principaux renseignements

  • Bien que le loyer moyen ait augmenté de 1,8 pour cent, la hausse des prix tend à se modérer.
  • Dans certains cas, vous payez aujourd’hui moins de loyer qu’en 2024. C’est notamment le cas pour les maisons individuelles.
  • Plusieurs raisons expliquent pourquoi les loyers augmentent moins fortement, voire diminuent dans certains cas. Cela s’explique notamment par la normalisation de l’inflation.

Dans l’actualité : le loyer moyen en Flandre s’élève à 948 euros par mois, contre 932 euros par mois en 2024.

  • Les loyers augmentent toutefois moins fortement que les années précédentes. Korfine a constaté une augmentation des loyers de 4,9 pour cent en 2022, suivie d’une hausse de 6,6 pour cent en 2023 et de 6,3 pour cent en 2024.
  • « En 2025, le calme semble toutefois revenir quelque peu sur le marché locatif, du moins en ce qui concerne l’évolution des prix. Par rapport à l’automne 2024, les prix ont augmenté de 1,8 pour cent. Il faut remonter à l’automne 2021 pour trouver un pourcentage inférieur à 2 pour cent. Les premières prévisions pour l’automne indiquent également que la hausse devrait rester en dessous de cette limite », déclare Kristophe Thijs, porte-parole du CIB.

Remarque : dans certains cas, il est aujourd’hui moins cher de louer, comme le montre le baromètre des loyers.

  • C’est notamment le cas lorsque vous louez une maison individuelle. Le loyer d’une telle maison a baissé de 2,3 pour cent pour atteindre en moyenne 1 255 euros. Le loyer d’une chambre a même baissé de 7,6 pour cent pour atteindre 507 euros par mois. Louer une villa coûte aujourd’hui 2 171 euros par mois, soit 2,4 pour cent de moins que l’année dernière.
  • Les locataires d’appartements paient 1,4 pour cent de plus qu’en 2024, soit 850 euros par mois.
  • Selon Thijs, le loyer d’un appartement est l’indicateur le plus important de l’évolution des prix. « Plus de 7 logements loués sur 10 sont en effet des appartements », explique-t-il.

Pourquoi la hausse des loyers flamands est-elle moins forte ?

Explication : selon Thijs, plusieurs raisons expliquent pourquoi les loyers augmentent moins fortement, voire diminuent dans certains cas.

  • Tout d’abord, il y a la normalisation de l’inflation après les pics enregistrés ces dernières années. « Les loyers s’alignent toujours avec un certain retard sur l’inflation ordinaire. Celle-ci est revenue à un niveau normal d’environ 2 pour cent », précise Thijs. « Il a fallu un certain temps au marché locatif pour absorber la vague d’inflation de 2022-2023. Mais cela semble désormais être le cas. »
  • Il souligne également que les taux d’intérêt se sont stabilisés. « Plus les taux d’intérêt sont élevés, plus les investisseurs se tournent vers les placements mobiliers. Les taux d’intérêt bas et l’incertitude qui règne sur les marchés financiers en raison de la menace des droits d’importation incitent donc à ne pas abandonner le marché locatif », explique le porte-parole.
  • Il souligne également que moins d’appartements neufs sont construits. Ces appartements se situent en moyenne dans des catégories de prix plus élevées. La diminution du nombre de ces bâtiments tempère la hausse des prix.

Besoin de plus de logements locatifs

De plus : selon Patrick Boterbergh de Korfine, le besoin en logements locatifs reste important. Il appelle donc à rendre le marché locatif plus intéressant pour les investisseurs.

  • « Au cours des prochaines années, les bailleurs privés seront confrontés à de nombreux défis, allant des rénovations énergétiques obligatoires (norme énergétique, interdiction d’indexation des loyers des logements énergivores, contribution aux travaux énergétiques obligatoires dans les immeubles d’appartements) à des questions telles que le désamiantage et d’autres normes imposées par les pouvoirs publics. Il s’agit là d’étapes importantes, mais qui conduisent à une situation globale difficile », explique-t-il.
  • « Nous devons donc chérir et soutenir chaque bailleur et chaque investisseur. Un signal important à cet égard serait de maintenir la déduction d’intérêts ordinaire pour les contrats en cours. Le gouvernement fédéral a décidé de supprimer cette déduction d’intérêts », poursuit-il. « Or, il s’agit pratiquement du dernier soutien fiscal dont peuvent bénéficier les bailleurs. C’est regrettable. Mais le plus douloureux, c’est que les pouvoirs publics reviennent sur leurs engagements existants. Nous estimons que les pouvoirs publics doivent tenir parole et respecter les contrats en cours. »
  • Il y a toutefois aussi des éléments positifs. Cet été, par exemple, le gouvernement a définitivement réduit la TVA pour les projets de démolition et de reconstruction de 21 à 6 pour cent. Il s’agit ici spécifiquement de la démolition et de la reconstruction pour les projets clés en main. Ce taux réduit s’applique déjà depuis longtemps aux logements privés.
Plus