Divisions au sein de l’OTAN causent des tensions ; l’Italie déplore la faiblesse de la position européenne


Principaux renseignements

  • Les temps ont changé et l’OTAN doit s’adapter à la nouvelle dynamique mondiale : l’Italie remet en question la pertinence continue de l’OTAN.
  • Guido Crosetto, ministre italien de la défense, exhorte l’OTAN à établir des partenariats avec les pays du Sud pour promouvoir la paix et la sécurité collective.
  • L’Union européenne est considérée comme dépourvue d’un rôle politique, d’une politique étrangère et de capacités de défense solides.

Guido Crosetto, ministre italien de la Défense, s’est interrogé sur la pertinence de l’OTAN à la veille du sommet de l’Alliance. Il a souligné la nécessité de s’adapter à l’évolution de la dynamique mondiale. Selon Crosetto, « les temps ont changé » et il a exhorté l’OTAN à forger des partenariats avec les pays du Sud afin de promouvoir la paix et la sécurité collective.

Crosetto s’est également inquiété de l’affaiblissement de l’influence de l’Union européenne. Il a déploré l’absence d’un rôle politique fort, d’une politique étrangère et de capacités de défense au sein de l’UE, suggérant que son temps était révolu. Ses remarques interviennent dans un contexte de dissensions croissantes au sein de l’OTAN en ce qui concerne les politiques de dépenses de défense.

Une division croissante au sein de l’OTAN

L’Espagne, par exemple, résiste à un nouvel accord visant à augmenter les dépenses de défense à 5 pour cent du PIB, un objectif défendu par l’ancien président américain Donald Trump. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez juge cet engagement « déraisonnable et contre-productif », ce qui provoque des frictions au sein de l’alliance. Ce désaccord met en évidence un fossé grandissant au sein de l’OTAN entre les membres qui plaident pour une augmentation des investissements militaires et ceux qui font preuve de prudence face aux pressions économiques et politiques.

Les États-Unis ne devraient pas respecter les normes eux-mêmes

Pour rendre le débat encore plus complexe, Donald Trump a récemment déclaré que les États-Unis ne devraient pas être soumis aux mêmes normes en matière de dépenses de défense que les autres membres de l’OTAN. S’il a toujours exigé que les États membres de l’OTAN consacrent 5 pour cent de leur PIB à la défense, il n’a jamais précisé si cela s’appliquait aux États-Unis eux-mêmes. Actuellement, les dépenses de défense des États-Unis s’élèvent à 3,4 pour cent.

Le prochain sommet de l’OTAN à La Haye réunira les dirigeants de 32 États membres pour discuter des objectifs de dépenses et réaffirmer la structure des forces et les plans de déploiement de l’alliance. Toutefois, le sommet sera raccourci à seulement deux heures et demie en raison de la préférence du président Trump pour les réunions concises.

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