‘Lorsque l’on est jeune, ambitieux et talentueux, il n’y a plus rien à chercher ici’

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Le chef d’entreprise flamand Guido Dumarey a fait quelques déclarations percutantes dans une interview  avec le site flamand dédié à l’emploi Vacature. Dumarey a repris l’an dernier une usine de General Motors à Strasbourg, qui était menacée de fermeture. L’usine emploie un millier de personnes.

Sa société veut lui faire produire des boîtes de vitesses pour le Groupe allemand ZF. La mise en production devrait débuter dans environ deux ans. Pour ce faire, il devra investir 150 millions d’euros, et il a garanti la sauvegarde de l’emploi sur le site.

Par le passé, Guido Dumarey s’est spécialisé dans le rachat d’entreprises technologiques en difficultés. Après la dissolution de sa société Punch International, Dumarey a recommencé à bâtir son propre groupe avec Punch Metals International (PMI), qui a maintenant des bureaux à Roeselare, Hamont et la Slovaquie.

L’homme d’affaires fin est pessimiste en ce qui concerne l’avenir de l’Europe:

«L’Europe, pour moi, est devenue une sorte de Bokrijk. Lorsque l’on est jeune, ambitieux et talentueux, il n’y a plus rien à chercher ici. La jeunesse actuelle est une génération perdue, qui devra également payer la flambée des coûts du vieillissement. Nous avons développé en Belgique un système de protection sociale massif, couplé à un marché du travail très rigide, ce qui n’est pas tenable ».

Lorsqu’on lui demande comment il compte faire en France, où l’influence des syndicats communistes est encore forte, il répond:

«Toutefois, seuls les Socialistes peuvent sauver l’Europe du malaise actuel. Un libéral qui veut faire des coupes économies fait ricaner les travailleurs, car ils pensent qu’il ne le fait que pour faire plus de profit. Lorsque c’est un Socialiste qui veut baisser les dépenses, sa crédibilité est beaucoup plus grande, et les gens l’écoutent. Regardez ce qu’a fait Schroeder en Allemagne ».

et

« Lorsque je dois restructurer une entreprise, et que le syndicat me propose de fermer complètement l’usine, pour que tout le monde soit traité équitablement: où allons-nous? Ah, les syndicats, ils sont totalement dépassés, en fait ».

L’interview complète est ici

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