Principaux renseignements
- L’OPEP+ a stimulé l’offre de pétrole en augmentant les objectifs de production pour le mois de septembre. Cette décision a entraîné une baisse des prix de référence du brut.
- La demande mondiale de pétrole devrait augmenter, mais des données récentes révèlent une consommation plus faible que prévu dans des marchés clés comme la Chine et l’Inde.
- L’augmentation de l’activité des raffineries et la constitution de stocks ont permis d’absorber les barils excédentaires résultant de l’augmentation de la production de l’OPEP+.
La demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 680 kb/j en 2025 et de 700 kb/j en 2026, pour atteindre un total de 104,4 mb/j. C’est ce qu’indique le rapport sur le marché pétrolier de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Toutefois, ces derniers mois, la demande a été plus faible que prévu sur des marchés clés comme la Chine, l’Inde et le Brésil. Malgré cela, les pays non membres de l’OCDE ont connu une croissance significative de la consommation de pétrole au cours du deuxième trimestre 2025.
L’offre mondiale de pétrole reste stable
Entre-temps, l’offre mondiale de pétrole est restée globalement inchangée en juillet, à 105,6 mb/j. La baisse de la production de l’OPEP+ a été compensée par une augmentation correspondante de la part des producteurs non membres de l’OPEP+. La récente décision de l’OPEP+ d’augmenter ses objectifs de production pour septembre stimulera davantage la croissance de l’offre mondiale de pétrole, qui atteindra 2,5 mb/j cette année et 1,9 mb/j en 2026.
Les experts prévoient que les expéditions mondiales de brut atteindront un niveau record de 85,6 mb/j en août, avec une augmentation annuelle significative de 1,6 mb/j au troisième trimestre 2025. Ce chiffre est bien supérieur à l’augmentation moyenne enregistrée au premier semestre 2025. Les marges de raffinage ont atteint leur plus haut niveau en 15 mois en juillet, grâce à des données plus solides pour l’OCDE et la Chine.
Les prix de référence du pétrole brut sont quant à eux restés globalement stables en juillet, oscillant autour de 59,6 d’euros le baril. Cependant, la décision de l’OPEP+ de supprimer complètement ses restrictions volontaires de production d’ici septembre a entraîné une baisse des prix, qui sont tombés à environ 57,1 d’euros le baril début août.
Les stocks de pétrole augmentent
Les stocks mondiaux de pétrole observés ont augmenté pour le cinquième mois consécutif en juin, atteignant un sommet de 46 mois de 7 836 mb. Cette augmentation est due à la hausse des volumes de pétrole sur l’eau et à l’accroissement des stocks de brut chinois et de liquides de gaz américains.
Les prix de référence du pétrole brut sont restés largement stables tout au long du mois de juillet, oscillant autour de 70 dollars le baril. Toutefois, la décision de l’OPEP+ d’annuler totalement ses réductions volontaires de production d’ici septembre a entraîné une baisse des prix, qui sont tombés à environ 67 dollars le baril au début du mois d’août.
Révision de la croissance de l’offre mondiale de pétrole
La croissance de l’offre mondiale de pétrole a été révisée à la hausse à 2,5 mb/j cette année et à 1,9 mb/j en 2026. Cette révision fait suite à la décision de l’OPEP+ d’augmenter la production de 547 kb/j supplémentaires à partir de septembre. Malgré ces augmentations significatives de la part de l’OPEP+, les producteurs non membres de l’OPEP+ continueront à alimenter la croissance de l’offre, grâce à l’augmentation de la production de LGN aux États-Unis, de pétrole brut canadien et de pétrole offshore aux États-Unis, au Brésil et en Guyane.
Bien que la demande mondiale de pétrole ait été révisée à la baisse à plusieurs reprises depuis le début de l’année, elle devrait encore augmenter d’environ 700 kb/j en 2025 et 2026. Cependant, les données récentes montrent une demande atone dans les grandes économies et une faible reprise de la confiance des consommateurs.
Sanctions contre les producteurs de pétrole
Malgré les prévisions qui indiquent un excédent pétrolier d’ici la fin de cette année et en 2026, des sanctions supplémentaires contre la Russie et l’Iran pourraient limiter l’offre de ces grands producteurs. Le ministère américain des Finances a récemment imposé des sanctions encore plus sévères contre les exportations pétrolières iraniennes. (jv)

