Principaux renseignements
- Les réductions de financement menacent des années de progrès dans la lutte contre la tuberculose dans le monde entier.
- Les diagnostics retardés, les risques accrus de transmission et les défaillances des services essentiels de lutte contre la tuberculose sont les conséquences de ces réductions de financement.
- L’OMS appelle à une action immédiate pour garantir un financement national durable et préserver les services essentiels de lutte contre la tuberculose.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à une action immédiate pour protéger les services de lutte contre la tuberculose dans le monde entier, car les réductions de financement menacent des années de progrès dans la lutte contre cette maladie mortelle. Malgré des avancées significatives qui ont permis de sauver environ 79 millions de vies depuis 2000, les efforts mondiaux sont aujourd’hui confrontés à de sérieux revers en raison d’une réduction drastique des fonds alloués à la santé. Cette perturbation est particulièrement prononcée dans la région africaine de l’OMS, suivie par les régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental, où les pays sont confrontés à des pénuries critiques de ressources humaines, de services de diagnostic et de systèmes de collecte de données.
Les conséquences de ces réductions de financement sont dévastatrices, entraînant des retards de diagnostic, une augmentation des risques de transmission et un effondrement des services essentiels de lutte contre la tuberculose. En outre, les chaînes d’achat et d’approvisionnement des médicaments antituberculeux sont défaillantes dans de nombreux pays, ce qui compromet les résultats pour les patients. Cette situation exacerbe une crise de sous-financement déjà existante ; en 2023, seuls 26 pour cent des 22 milliards de dollars annuels nécessaires à la prévention et aux soins de la tuberculose étaient disponibles.
Action coordonnée contre la réduction des soins aux tuberculeux
Pour faire face à ce problème urgent, l’OMS appelle à une action immédiate et coordonnée de la part des gouvernements, des responsables de la santé mondiale, des donateurs et des décideurs. Il s’agit notamment d’assurer un financement national durable pour garantir un accès équitable à la prévention et aux soins de la tuberculose, de préserver les services essentiels et de mettre en place des plateformes de collaboration nationale solides pour relever les défis collectivement. En outre, l’OMS insiste sur la nécessité de renforcer les systèmes de suivi afin de détecter rapidement les perturbations et d’évaluer l’impact de ces coupes en temps réel.
Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre les contraintes croissantes en matière de ressources, l’OMS préconise l’intégration de la tuberculose et de la santé respiratoire dans les systèmes de soins de santé primaires. Cette approche intégrée favorise une stratégie unifiée de lutte contre les facteurs de risque communs tels que le surpeuplement, le tabagisme, la malnutrition et les polluants environnementaux.
Protéger des vies grâce à la coopération mondiale
En s’attaquant à la tuberculose en même temps qu’à d’autres problèmes de santé dans une optique globale, l’OMS vise à renforcer la riposte mondiale et à obtenir des améliorations durables des résultats sanitaires. En cette Journée mondiale de la tuberculose, l’OMS exhorte chacun – individus, communautés, sociétés, donateurs et gouvernements – à contribuer à l’éradication de la tuberculose. Une action concertée de toutes les parties prenantes est essentielle pour éviter de nouveaux revers, protéger des vies et garantir la sécurité sanitaire mondiale.
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