Les lobbyistes des énergies fossiles présents en masse au sommet climatique COP30


Principaux renseignements

  • Plus de 1 600 lobbyistes des combustibles fossiles assistent à la COP30, dépassant les délégués de la plupart des pays.
  • Les lobbyistes des combustibles fossiles sont beaucoup plus nombreux que les représentants des nations vulnérables, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’égalité de représentation.
  • Plus de la moitié des membres de la délégation ont omis de déclarer leurs liens, ce qui soulève des questions quant à la transparence.

La présence des lobbyistes des énergies fossiles est massive au sommet climatique COP30 à Belém. Ils sont plus de 1 600, soit plus que les délégations de tous les pays à l’exception du Brésil. Cette situation suscite des inquiétudes quant à l’influence de l’industrie dans le cadre des négociations des Nations unies sur le climat. Bien que les combustibles fossiles restent au cœur des systèmes énergétiques mondiaux, les critiques affirment que cette concentration de lobbyistes représente un conflit d’intérêts, en particulier au vu des événements récents tels que les typhons aux Philippines et les ouragans qui touchent des îles comme la Jamaïque.

L’analyse révèle que les lobbyistes des combustibles fossiles sont beaucoup plus nombreux que les délégués des pays vulnérables. Cette disparité suscite des inquiétudes quant aux voix qui se font entendre à la COP30 et à l’égalité de représentation des pays vulnérables au changement climatique.

Combustibles fossiles et le changement climatique

La présence de lobbyistes des énergies fossiles s’inscrit dans un contexte de multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, ce qui suscite des discussions sur le rôle de l’industrie dans le changement climatique.

Si certains affirment que les combustibles fossiles sont nécessaires pour répondre à la demande actuelle d’énergie, d’autres soulignent le récent avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui suggère que la poursuite de l’expansion des combustibles fossiles pourrait constituer un acte internationalement illicite.

Transparence reste un défi

Le débat souligne la complexité de l’équilibre entre les besoins énergétiques et les préoccupations environnementales. Les groupes de défense de l’environnement critiquent l’influence des entreprises de combustibles fossiles, arguant qu’elles privilégient le profit au détriment du bien-être des communautés. Ils plaident en faveur d’une action plus forte contre le changement climatique et d’une plus grande représentation des communautés vulnérables.

La transparence reste un défi pour la COP30, car plus de la moitié des membres de la délégation n’ont pas divulgué leurs affiliations. Ce manque de transparence rend difficile l’évaluation complète de l’étendue de l’influence exercée par les différentes parties prenantes. Alors que certains pays incluent des représentants des combustibles fossiles dans leurs délégations officielles, d’autres sont critiqués pour avoir permis à l’industrie d’accéder aux négociations sur le climat.

La CCNUCC reconnaît la nécessité d’améliorer la transparence et déclare que des mesures sont en cours d’introduction pour résoudre ce problème. Toutefois, ce sont les gouvernements nationaux qui décident en dernier ressort qui les représente à la COP30, ce qui soulève des questions sur la responsabilité et l’équilibre des pouvoirs au sein des négociations internationales sur le climat.

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