Principaux renseignements
- L’Italie a l’intention de finaliser ses plans et sa législation pour un retour à l’énergie nucléaire d’ici 2027.
- L’intégration de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique italien pourrait permettre d’économiser 17 milliards d’euros sur les coûts de décarbonisation en 2025.
- L’entreprise publique Enel exploite des centrales nucléaires en Espagne, et le géant de l’énergie Eni est impliqué dans un projet de développement d’un réacteur à fusion nucléaire aux États-Unis.
L’Italie a l’intention de finaliser ses plans et sa législation pour un retour à l’énergie nucléaire en 2027. Cette décision a été annoncée par Gilberto Pichetto Fratin, le ministre italien de la sécurité énergétique et de l’environnement, dans une interview accordée à Il Sole 24 Ore. Le gouvernement de droite dirigé par le Premier ministre Giorgia Meloni estime que les petits réacteurs modulaires (SMR) et les réacteurs modulaires avancés peuvent contribuer à décarboniser les industries italiennes les plus polluantes, telles que la sidérurgie, la verrerie et la fabrication de tuiles.
L’Italie interdit les centrales nucléaires depuis les référendums de 1987 et 2011. Cependant, le gouvernement élabore actuellement des réglementations visant à annuler cette interdiction en utilisant les nouvelles technologies nucléaires. Pichetto Fratin souligne que le retour de l’Italie à l’énergie nucléaire complétera les sources d’énergie renouvelables, garantissant ainsi un mix énergétique équilibré et durable. Il a déclaré qu’un avant-projet de loi sera soumis à l’approbation du Cabinet dans les deux prochaines semaines.
Expertise nucléaire italienne
L’année dernière, Pichetto Fratin a indiqué l’objectif de l’Italie d’établir des règles autorisant ces nouvelles technologies nucléaires au plus tard début 2025, avec l’espoir d’une approbation parlementaire de la législation cette année. L’Italie prévoit que l’incorporation de l’énergie nucléaire dans son mix énergétique, plus précisément un minimum de 11 pour cent, pourrait permettre d’économiser 17 milliards d’euros (17,7 milliards de dollars) sur les coûts de décarbonisation d’ici 2050. Le plan national italien pour l’énergie et le climat (NECP) suggère une contribution potentielle allant jusqu’à 22 pour cent.
Malgré l’interdiction de longue date, l’Italie conserve une expertise dans le secteur nucléaire. L’entreprise publique Enel exploite des centrales nucléaires en Espagne, et le géant de l’énergie Eni participe à un projet de développement d’un réacteur à fusion nucléaire aux États-Unis. L’année dernière, Pichetto Fratin a révélé que l’Italie était en contact avec des entreprises telles que Westinghouse (États-Unis) et EDF (France) en tant que partenaires potentiels d’une entreprise publique spécialisée dans les réacteurs nucléaires avancés en Italie.
Initiatives nucléaires soutenues par l’État
En novembre dernier, Enel a annoncé son intention de collaborer avec d’autres groupes au sein d’une nouvelle société dédiée à la recherche sur les technologies nucléaires avancées, bien qu’aucun accord formel n’ait encore été signé.
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