Principaux renseignements
- Le Parlement italien a approuvé le budget 2026, visant à réduire le déficit à 2,8 pour cent du PIB.
- Malgré la réduction prévue du déficit, la dette publique italienne devrait continuer à augmenter, atteignant 137,4 pour cent du PIB en 2026.
Le Parlement italien a finalisé son approbation du budget 2026. Il s’agit du quatrième budget présenté par le Premier ministre Giorgia Meloni depuis son entrée en fonction et il vise à réduire le déficit budgétaire du pays à 2,8 pour cent du PIB l’année prochaine, alors que l’objectif était de 3 pour cent en 2025. Cette réduction ouvre la voie à la fin potentielle d’une procédure pour déficit excessif engagée par l’Union européenne à l’encontre de l’Italie.
Dette publique
Malgré la réduction prévue du déficit, la dette publique de l’Italie, la deuxième plus élevée de la zone euro après celle de la Grèce, devrait continuer à augmenter, pour atteindre 137,4 pour cent du PIB en 2026, contre 136,2 pour cent prévus cette année. Ce ratio devrait commencer à diminuer progressivement à partir de 2027.
Elly Schlein, chef de file de l’opposition, a condamné le maintien des mesures d’austérité du gouvernement, les jugeant inadéquates pour revitaliser l’économie italienne en perte de vitesse. Le gouvernement Meloni a fixé un objectif de croissance économique modeste de 0,5 pour cent cette année et de 0,7 pour cent en 2026, parmi les plus faibles d’Europe.
Réductions d’impôts limitées
Le Premier ministre Meloni a qualifié le budget de « sérieux et responsable », soulignant qu’il met l’accent sur l’allocation de ressources limitées aux familles, à l’emploi, aux entreprises et aux soins de santé. Toutefois, les critiques affirment que le budget manque d’ambition en ce qui concerne la réduction de la pression fiscale. Le ratio des impôts et des cotisations sociales par rapport au PIB devrait rester aux alentours de 42,7 pour cent l’année prochaine, soit un niveau similaire à celui d’aujourd’hui.
Le budget a été adopté avec 216 voix pour et 126 contre à la chambre basse du Parlement, après son approbation par le Sénat la semaine dernière. Il comprend environ 22 milliards d’euros de réductions d’impôts et d’augmentations des dépenses l’année prochaine, bénéficiant principalement aux personnes à revenu faible ou moyen et aux entreprises investissant dans des équipements de haute technologie. Plus de 25 pour cent du financement du budget, soit 5 à 6 milliards d’euros, proviendront du secteur financier par le biais d’une augmentation des taxes sur les banques, les compagnies d’assurance et les transactions de marché.
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