L’Iran met fin à la coopération avec l’AIEA après les frappes aériennes israéliennes et américaines


Principaux renseignements

  • Le président Masoud Pezeshkian a publié un décret mettant fin à la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.
  • La décision a été prise en réponse à un projet de loi adopté par le Parlement iranien, qui a chargé le Conseil suprême de sécurité nationale de superviser sa mise en œuvre.
  • Le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 a conduit à des tensions accrues et à une escalade du conflit entre l’Iran et les puissances occidentales.

À la suite des frappes aériennes israéliennes et américaines sur les principales installations nucléaires iraniennes, le président Masoud Pezeshkian a publié un décret mettant fin à la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette décision a été prise en réponse à un projet de loi adopté par le parlement iranien la semaine dernière, qui a reçu le soutien unanime des hommes politiques. Le projet de loi, également approuvé par le Conseil des gardiens de l’Iran, charge le Conseil suprême de sécurité nationale de superviser sa mise en œuvre. Bien que le Conseil n’ait pas encore fait de déclaration publique, Pezeshkian, en tant que chef du Conseil, aurait fait part de son intention de mettre en œuvre la législation.

La portée et les modalités précises de cette mise en œuvre restent floues. Cette décision fait suite à des tensions accrues après des années d’escalade du conflit. Cet accord, négocié sous la présidence de Barack Obama, avait imposé des restrictions sur les niveaux d’enrichissement de l’uranium de l’Iran, la taille des stocks, l’utilisation des centrifugeuses, et soumis Téhéran à une surveillance rigoureuse de l’AIEA. Le retrait des États-Unis, citant des préoccupations sur la faiblesse perçue de l’accord et son incapacité à traiter des questions telles que le programme de missiles et l’influence régionale de l’Iran, a conduit à une série de confrontations, y compris des attaques en mer et sur terre.

Le programme nucléaire iranien

L’Iran a toujours affirmé que son programme nucléaire était purement civil. Toutefois, des organismes internationaux tels que l’AIEA et les agences de renseignement occidentales ont exprimé des inquiétudes quant à la poursuite passée par Téhéran d’un programme d’armement clandestin, qui, selon eux, s’est poursuivi jusqu’en 2003. Bien que l’Iran affirme n’enrichir l’uranium qu’à des niveaux adaptés à la production d’électricité (jusqu’à 60 pour cent), son stock est aujourd’hui suffisamment important pour produire potentiellement plusieurs bombes nucléaires s’il décide de le faire.

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