L’Iran et la Russie concluent un accord de 25 milliards de dollars pour quatre nouvelles centrales nucléaires


Principaux renseignements

  • L’accord de 25 milliards de dollars (21 milliards d’euros) conclu entre l’Iran et la Russie prévoit la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires en Iran.
  • La Russie soutient les ambitions nucléaires de l’Iran depuis des années et cet accord s’inscrit dans le cadre de leur partenariat de longue date.
  • Les pays occidentaux s’inquiètent des véritables intentions de l’Iran, tandis que Téhéran continue de souligner son droit au développement nucléaire pacifique.

L’Iran et la Russie ont récemment conclu un accord substantiel d’une valeur de 25 milliards de dollars (21 milliards d’euros) pour la construction de quatre centrales nucléaires en Iran. Cette annonce a été faite par les médias d’État iraniens vendredi, quelques heures avant le rétablissement prévu des sanctions rigoureuses de l’ONU contre l’Iran. L’accord implique la société Iran Hormoz et Rosatom, l’entreprise publique russe spécialisée dans l’énergie nucléaire.

Renforcement de la capacité nucléaire de l’Iran

Actuellement, l’Iran s’appuie sur une seule centrale nucléaire opérationnelle à Bushehr, qui ne génère qu’une fraction des besoins énergétiques du pays. Chacune des nouvelles centrales prévues aura une capacité de 1 255 mégawatts, ce qui augmentera considérablement la production d’énergie nucléaire de l’Iran. Le calendrier exact de construction n’est pas encore connu. Mohammad Eslami, vice-président iranien et chef du département nucléaire, a confirmé que les quatre réacteurs seraient construits à Bushehr.

Cette collaboration s’inscrit dans le cadre de l’engagement de longue date de la Russie à aider l’Iran à développer sa capacité en matière d’énergie nucléaire. Depuis au moins 2014, la Russie a prévu de construire huit réacteurs nucléaires en Iran, contribuant ainsi à l’objectif ambitieux de Téhéran d’atteindre 20 gigawatts de capacité d’énergie nucléaire d’ici 2040.

Tensions internationales

Cet accord intervient à un moment où les inquiétudes internationales concernant le programme nucléaire iranien s’intensifient. Les pays européens impliqués dans l’accord nucléaire historique de 2015 ont récemment annoncé des sanctions « snapback », car l’Iran ne respecte pas pleinement ses obligations. Ces sanctions devraient être réinstaurées.

Lors d’une récente session du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine et la Russie ont proposé une résolution visant à prolonger les négociations de six mois, mais il est peu probable qu’elle obtienne un soutien suffisant pour être adoptée.

Des positions contradictoires

Les pays occidentaux s’inquiètent depuis longtemps des ambitions nucléaires de l’Iran, qu’ils soupçonnent de vouloir se doter de l’arme atomique. L’Iran nie avec véhémence ces accusations, affirmant son droit à développer un programme nucléaire civil pacifique. La situation s’est encore compliquée lorsque les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire de 2015 en 2018. Cela a incité l’Iran à se conformer de moins en moins aux termes de l’accord.

S’appuyer sur des accords antérieurs

Les négociations en cours entre Washington et Téhéran pour forger un nouvel accord ont été perturbées par des frappes israéliennes sans précédent sur des cibles iraniennes en juin. Cela a conduit à un conflit de douze jours, dans lequel les États-Unis ont été brièvement impliqués.

Ce dernier accord sur l’énergie nucléaire entre l’Iran et la Russie s’appuie sur un accord précédent, signé en 1993, qui autorisait la construction de la centrale de Bushehr. Cet accord avait été conclu après que l’Allemagne eut renoncé au projet à la suite de la révolution islamique de 1979. (fc)

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