Le nouveau Baromètre ING des investisseurs est sorti. Sans surprise, la confiance des investisseurs est repartie à la baisse au mois de mars, suite à la mini-crise bancaire et à la volatilité sur les marchés. À plus long terme, l’investissement durable semble progresser dans les mentalités, mais il a encore beaucoup de place à prendre.
Dans l’actu : le Baromètre ING prend le pouls des investisseurs belges.
- Les investisseurs sont plus méfiants : après quatre hausses consécutives, le baromètre ING des investisseurs est reparti à la baisse en mars. L’indice a chuté à 97 points, passant à nouveau sous le niveau neutre de 100 points.

Source : ING
L’explication : « Les turbulences dans le secteur bancaire, qui ont débuté à la mi-mars, n’y sont sans doute pas étrangères. Ce n’est pas un hasard si l’on constate une chute brutale au cours du mois du baromètre, qui est passé de 106 points la deuxième semaine du mois à 88 points la quatrième semaine », explique Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique.
Les autres chiffres : la confiance baisse.
- 28% des investisseurs voient l’économie belge se redresser dans les trois prochains mois, contre 34% en février.
- 36% sont pessimistes, contre 33% en février.
- Un récent rapport du FMI voit la Belgique obtenir la pire croissance parmi les pays de l’OCDE, en 2023, juste devant l’Italie. Les perspectives mondiales ne sont pas bien meilleures, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour une économie interconnectée comme celle de la Belgique.
- La volatilité a marqué les investisseurs : après deux mois d’optimisme sur les marchés, ils sont plus nombreux à voir les bourses baisser (33%) que remonter (30%).
- L’appétit des investisseurs est en diminution aussi bien pour des actifs risqués que peu risqués, avec une perte de confiance de 2%.
L’investissement durable
Zoom sur l’investissement durable : en progrès, par contre…
En progrès :
- Un tiers des investisseurs pensent que les entreprises respectueuses de l’environnement se comporteront en moyenne mieux sur le marché boursier.
- 6 sur 10 investisseurs déclarent vouloir investir dans des entreprises ou des fonds d’actions durables, mais seulement si le rendement attendu est au moins aussi élevé que pour les investissements non durables.
- 36% des investisseurs pensent qu’ils peuvent soutenir la lutte contre le réchauffement climatique à travers la composition de leur portefeuille d’investissement (ils étaient 27% en mars 2019).
- Chez les investisseurs de moins de 45 ans, 27% considèrent fortement le réchauffement climatique dans la composition de leur portefeuille, contre 18% pour les plus de 45 ans.
Par contre :
- Il reste des irréductibles : 37% des investisseurs ne tiennent pas compte des objectifs climatiques, soit exactement le même pourcentage qu’il y a quatre ans.
- La réalité est que deux tiers des Belges ne pensent pas que les actifs durables pourront mieux performer que leurs concurrents non durables.
- Un certain scepticisme règne quant à la durabilité réelle des fonds d’investissement dits « verts ». Si la moitié des investisseurs pensent que les fonds dotés d’un label de durabilité sont effectivement durables, pas moins de 30% d’entre eux ont encore des doutes.
- La moitié des investisseurs interrogés n’ont pas entendu dire qu’Euronext a récemment lancé un nouvel indice belge durable, le Bel ESG. Parmi les personnes qui sont au courant, 21% savent ce que l’indice contient.