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L’inflation en zone euro remonte à près de 3% : faut-il s’en inquiéter ?

L’inflation en zone euro remonte à près de 3% : faut-il s’en inquiéter ?
Christine Lagarde, la présidente de la BCE. (Getty Images)

Après avoir diminué à 2,4 % en novembre, l’inflation en zone euro a de nouveau gagné du terrain en décembre. Selon une première estimation de l’office statistique européen Eurostat, les prix dans l’union monétaire ont augmenté en moyenne de 2,9 pour cent le mois dernier.

Dans l’actu : Comme c’était prévu, l’inflation dans la zone euro a augmenté en décembre.

  • En décembre, elle était de 2,9 %, contre 2,4 % le mois précédent.
  • Malgré cette légère hausse, le chiffre de l’inflation reste bien en dessous du niveau de l’année dernière. Eurostat a enregistré en janvier 2023 une dévaluation monétaire de pas moins de 8,6 %.
  • L’inflation sous-jacente – sans alimentation ni énergie – a en revanche diminué. Elle était de 3,4 %. En novembre, il y avait encore une inflation de base de 3,6 %.

Faibles augmentations des prix en Belgique

Les détails : L’inflation est la plus faible en Belgique et en Italie.

  • Selon le mode de calcul d’Eurostat, les prix dans ces deux pays n’ont augmenté que de 0,5 % le mois dernier.
  • L’office statistique belge Statbel a signalé il y a deux semaines que les prix dans notre pays ont augmenté de 1,35 % par rapport à l’année précédente. C’est le deuxième mois consécutif que la dévaluation monétaire gagne en force.
  • Ces deux indices diffèrent parce que Statbel et Eurostat utilisent différentes méthodes pour déterminer l’inflation. Grâce à l’indice harmonisé des prix à la consommation (HICP) européen, nous pouvons comparer l’inflation dans les différents États membres.
  • Nulle part l’inflation n’est aussi élevée qu’en Slovaquie. Les habitants de ce pays ont vu les prix à la consommation augmenter de 6,6 pour cent en un an. L’Autriche (5,7 %) et la Croatie (5,4 %) complètent le top 3.

Comment la BCE va-t-elle réagir ?

Perspectives : L’augmentation de l’inflation n’est pas une surprise. Isabel Schnabel, membre du conseil de la BCE, a déjà dit le mois dernier que l’inflation allait augmenter, « mais qu’il s’agit probablement d’un effet temporaire ». En outre, l’inflation sous-jacente – un indicateur important pour la BCE – perd du terrain. Il est donc peu probable que l’institution monétaire se sente obligée de prendre des mesures drastiques.

  • Une nouvelle hausse des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion (25 janvier) semble donc peu probable.
  • Christine Lagarde et son équipe ont laissé les taux d’intérêt inchangés depuis septembre. Cela signifie, entre autres, que les banques reçoivent une rémunération de 4 % sur les dépôts d’épargne excédentaires qu’elles parquent auprès de la banque centrale.
  • Contrairement à son homologue américaine (Fed), la BCE ne veut pas encore parler de baisses de taux. Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique, s’attend à ce que la banque centrale baisse les taux pour la première fois en juin de 25 points de base.
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