L’inflation dans la zone euro augmente pour le troisième mois consécutif

Nous avons dû attendre un certain temps, mais l’office européen des statistiques Eurostat a finalement publié le chiffre de l’inflation pour le mois de décembre. Et qu’en ressort-il ? L’inflation dans la zone euro a augmenté le mois dernier pour le troisième mois consécutif.


Principaux renseignements

  • Le taux d’inflation de la zone euro s’est élevé à 2,4 pour cent (en glissement annuel) en décembre.
  • L’inflation de base – qui exclut les produits alimentaires non transformés, l’énergie, le tabac et l’alcool – est restée à 2,7 pour cent.
  • Les prix de l’énergie sont à l’origine de la hausse de l’inflation. Celle-ci n’est plus négative.

Dans l’actualité : Les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté en moyenne de 2,4 pour cent le mois dernier par rapport à l’année précédente.

  • Il s’agit du troisième mois consécutif de hausse de l’inflation. En novembre, elle s’élevait à 2,2 pour cent.
  • L’inflation a franchi la barre des 2 pour cent presque chaque mois cette année. Le mois de septembre a été une exception. La dépréciation monétaire s’élevait alors à 1,7 pour cent.
  • L’inflation de base – qui exclut les produits alimentaires non transformés, l’énergie, le tabac et l’alcool – a ensuite stagné à 2,7 pour cent.

La hausse des prix de l’énergie stimule l’inflation

Détails : Les prix de l’énergie sont à l’origine de la hausse de l’inflation.

  • Au cours des derniers mois, l’inflation liée à l’énergie a toujours été négative. Cela a changé en décembre. Au cours du dernier mois de 2024, les prix européens du gaz et de l’électricité ont augmenté en moyenne de 0,1 pour cent par rapport à l’année précédente. En novembre, ils étaient encore en baisse de 2 pour cent.
    • Sur une base mensuelle, les prix ont augmenté de 0,6 pour cent.
  • Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique, s’attend à ce que cette tendance à la hausse se poursuive dans les mois à venir.
    • « Les prix du gaz naturel sont maintenant plus de 50 pour cent plus élevés qu’il y a un an et les prix du pétrole ne baissent plus. L’énergie constituera donc un risque important pour l’inflation au premier trimestre », ajoute-t-il.

À noter : L’inflation des services a également augmenté. Elle s’est établie à 4 pour cent (en glissement annuel) en décembre, contre 3,9 pour cent en novembre.

  • « Plusieurs indicateurs, y compris l’indice PMI, suggèrent que la pression à la hausse des prix dans le secteur des services reste significative en raison de la croissance toujours forte des salaires et de l’augmentation des prix pratiqués par les entreprises de services », a déclaré Vanden Houte. « Bien que nous prévoyions un ralentissement de la croissance des salaires au second semestre en raison de l’affaiblissement du marché du travail, l’inflation dans le secteur des services devrait rester supérieure à 3,5 pour cent au premier semestre.

Que fera la BCE?

Perspectives : Les membres du conseil d’administration de la Banque centrale européenne (BCE) se réuniront le 30 janvier pour la première fois cette année afin de discuter de la politique monétaire.

  • On ne sait pas si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, annoncera alors une nouvelle baisse des taux d’intérêt. Quoi qu’il en soit, l’économiste en chef d’ING Belgique est convaincu que l’inflation dans la zone euro augmentera dans les mois à venir, ce qui renforcera la pression en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire.
    On ne sait pas si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, annoncera alors une nouvelle baisse des taux d’intérêt. Quoi qu’il en soit, l’économiste en chef d’ING Belgique est convaincu que l’inflation dans la zone euro augmentera dans les mois à venir, ce qui renforcera la pression en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire.
  • Toutefois, Vanden Houtte ne s’attend pas à ce que l’institution monétaire passe à la vitesse supérieure cette année.
    • « Nous nous attendons toujours à ce que la BCE continue de réduire ses taux d’intérêt, mais il est peu probable que le rythme de l’assouplissement s’accélère », a-t-il déclaré. Ceux qui prétendent que la BCE est « derrière la courbe » pourraient donc être encore déçus », peut-on lire dans son analyse.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus