Principaux renseignements
- L’inflation au Royaume-Uni a baissé plus que prévu en février, passant de 3 pour cent à 2,8 pour cent, ce qui a fait naître l’espoir d’une réduction des taux d’intérêt.
- La Banque d’Angleterre a désormais 55 pour cent de chances de réduire les taux d’intérêt en mai, contre des prévisions antérieures.
- Les experts s’attendent à de nouvelles hausses de l’inflation en raison de l’augmentation des prix de gros de l’énergie et des prix des denrées alimentaires, qui pèsent sur les budgets des ménages.
La probabilité que la Banque d’Angleterre réduise ses taux d’intérêt en mai a augmenté en raison d’une baisse plus importante que prévu de l’inflation le mois dernier. Cette évolution positive intervient au moment où la chancelière Rachel Reeves prononce sa déclaration de printemps. Selon les données publiées par l’Office des statistiques nationales (ONS), l’indice des prix à la consommation a montré une baisse de l’inflation de 3 pour cent en janvier à 2,8 pour cent en février.
Alors que les économistes prévoyaient un léger recul à 2,9 pour cent, la baisse réelle a été plus importante, indiquant un ralentissement de la hausse des prix par rapport au mois précédent. Malgré cette tendance positive, l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 pour cent de la Banque. L’éventualité d’une baisse des taux lors de la réunion de mai est encore incertaine, mais les marchés financiers attribuent désormais 55 pour cent de chances à une réduction sur la base de ces derniers chiffres.
Les facteurs contribuant à l’inflation
L’économiste en chef de l’ONS a attribué le recul de l’inflation en février principalement à la baisse des prix de l’habillement, en particulier des vêtements pour femmes. Cette pression à la baisse a été partiellement compensée par de légères augmentations des prix d’articles tels que les boissons alcoolisées. Toutefois, les ménages restent confrontés à la hausse des coûts. En particulier, les prix du beurre ont augmenté de près de 19 pour cent, les prix du chocolat de 17 pour cent et les factures de téléphonie mobile et de haut débit d’environ 7 pour cent.
Les chiffres de l’inflation ont été publiés peu avant que Mme Reeves ne s’adresse aux Communes, où elle a présenté des prévisions économiques mettant en évidence des perspectives difficiles tant pour l’économie que pour les finances publiques. L’OBR, citant les incertitudes mondiales résultant des tensions commerciales, a considérablement réduit ses prévisions de croissance pour 2025 à 1 pour cent, tout en augmentant ses prévisions d’inflation pour la même année à 3,2 pour cent.
Les experts anticipent de nouvelles hausses de l’inflation
Les experts prévoient de nouvelles hausses de l’inflation en raison de l’augmentation des prix de gros de l’énergie et des prix des denrées alimentaires. Cette situation continuera à peser sur le budget des ménages. La Banque d’Angleterre a prévenu que l’inflation pourrait culminer à environ 3,7 pour cent dans le courant de l’année. Les inquiétudes concernant les pertes d’emplois et les hausses de prix potentielles augmentent également, car l’augmentation des cotisations patronales à l’assurance nationale prévue dans le budget d’automne de Reeves entrera en vigueur la semaine prochaine.
Si le ralentissement de l’inflation en février offre une lueur d’espoir, les économistes préviennent qu’il pourrait être temporaire. D’importantes augmentations de prix sont déjà prévues, les factures d’énergie et les cotisations d’assurance nationale devant rapprocher l’inflation de 4 pour cent dans les mois à venir.
L’inflation de base reste élevée
Malgré cela, l’inflation de base (hors alimentation et énergie) a légèrement diminué pour atteindre 3,5 pour cent en février, ce qui suggère que les pressions sous-jacentes sur les prix pourraient s’atténuer. Cependant, l’inflation dans le secteur des services est restée inchangée à 5 pour cent, un indicateur clé surveillé de près par la Banque.
La Banque a fait part de son intention d’adopter une approche « graduelle et prudente » en matière de réduction des taux d’intérêt. Les prévisions du marché indiquent qu’il n’y aura que deux autres réductions d’un quart de point cette année, ce qui ramènerait le taux de base à 4 pour cent. Le gouvernement continue de se concentrer sur la stabilité économique et l’amélioration du niveau de vie des travailleurs grâce à des politiques visant à stimuler la croissance.
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