L’industrie spatiale européenne sous pression


Principaux renseignements

  • L’Agence spatiale européenne (ESA) craint que l’Europe ne soit à la traîne dans la nouvelle course à l’espace.
  • Les principaux fabricants européens de satellites, tels qu’Airbus et Thales, envisagent des fusions potentielles afin de consolider le secteur et d’en accroître l’ambition.
  • L’ESA souligne la nécessité d’une auto-organisation de l’industrie tout en promettant son soutien pour atteindre le succès.

L’industrie spatiale européenne est confrontée à une concurrence mondiale intense, ce qui suscite des appels à la consolidation et à l’accroissement de l’ambition au sein du secteur.

Le directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA) s’est inquiété du fait que l’Europe risque d’être à la traîne dans la nouvelle course à l’espace en plein essor. Pour relever ce défi, les principaux fabricants européens de satellites envisagent des fusions potentielles. Cette semaine, Airbus a annoncé son intention de supprimer 2 500 emplois dans ses divisions défense et espace, soulignant ainsi la pression qui pèse sur l’industrie.

Conversations de fusion et concurrence

Bien que le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher, ait refusé de commenter directement les négociations de fusion en cours entre Airbus et Thales, il a souligné que l’agence souhaitait une industrie spatiale européenne compétitive qui soit rentable pour les contribuables. M. Aschbacher a souligné l’importance de garantir que l’Europe puisse non seulement répondre aux besoins de ses propres citoyens, mais aussi réussir sur le marché mondial.

L’évolution du paysage de la fabrication de satellites

Les fabricants traditionnels de satellites, tels qu’Airbus et Thales Alenia Space, sont confrontés à une pression croissante de la part de concurrents plus petits et plus agiles opérant en orbite terrestre basse. Ces nouveaux venus proposent des solutions à moindre coût, remettant en cause le modèle établi des grands satellites géostationnaires coûteux. Les précédentes tentatives de fusion de ces acteurs clés se sont heurtées à l’opposition de la Commission européenne, qui s’inquiète de leur position dominante sur le marché et de leur impact potentiel sur la concurrence.

Le soutien de l’ESA à l’auto-organisation de l’industrie

L’ESA, le plus grand client d’Airbus dans le domaine spatial, suit de près ces développements. L’agence insiste sur la nécessité d’une auto-organisation de l’industrie tout en promettant son soutien pour atteindre le succès. M. Aschbacher estime qu’il est essentiel d’utiliser efficacement les fonds publics pour maximiser l’impact sur les besoins européens et la compétitivité mondiale. Il a insisté sur ce message lors du Congrès international d’astronautique, où les ambitions spatiales de l’Europe ont été soulignées par le lancement du projet « Moonlight » de l’ESA, conçu pour fournir des services de communication et de navigation à des centaines de missions futures.

Accélérer les activités spatiales

M. Aschbacher a fermement déclaré que l’Europe devait accélérer ses activités spatiales, rehausser son profil et accroître son ambition pour éviter de se laisser distancer dans ce paysage en évolution rapide. Les événements du congrès, notamment l’exposition par la Chine d’un échantillon de roche lunaire et la démonstration réussie de capture d’un booster de fusée par SpaceX, ont mis en évidence la concurrence mondiale dans le secteur spatial.

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