Principaux renseignements
- Une augmentation de 2,5 pour cent du prélèvement sur les exportations d’huile de palme brute aurait un impact significatif sur les prix des régimes de fruits frais.
- L’Union des petits exploitants de palmiers à huile propose d’impliquer directement les petits exploitants dans la production de biodiesel afin d’éliminer les subventions versées par le BPDPKS.
- Une taxe à l’exportation plus élevée pourrait compromettre le programme de certification du système indonésien d’huile de palme durable mis en place par le gouvernement.
L’Indonésie, premier producteur mondial d’huile de palme, envisage d’augmenter son prélèvement à l’exportation d’huile de palme brute (CPO) de 7,5 pour cent à 10 pour cent. Cette proposition d’augmentation vise à financer le programme B40, qui incorpore un mélange de 40 pour cent de biocarburants à base d’huile de palme dans le diesel, offrant ainsi une alternative plus propre aux carburants fossiles traditionnels.
Toutefois, l’Union des petits exploitants de palmiers à huile (SPKS) a fait part de ses inquiétudes quant à cette augmentation potentielle. Elle affirme qu’une augmentation de 2,5 pour cent de la taxe à l’exportation aurait un impact significatif sur les prix des régimes de fruits frais, ce qui pourrait entraîner une baisse de 300 à 500 Rp par kilogramme. Le syndicat affirme qu’une telle mesure pèserait de manière disproportionnée sur les petits exploitants, qui sont déjà confrontés à des difficultés financières en raison des taxes et des prélèvements à l’exportation existants sur le commerce des CPO.
La SPKS propose une solution alternative
La SPKS propose une autre solution : l’implication directe des petits exploitants de palmiers à huile dans la production de biodiesel. Cette approche, selon eux, éliminerait le besoin de subventions versées par le BPDPKS, qui gère actuellement le programme. Le syndicat estime qu’environ 90 pour cent des recettes provenant des taxes à l’exportation vont à ces producteurs de biodiesel.
Les conséquences potentielles d’un prélèvement à l’exportation plus élevé sont multiples et durables. Les petits exploitants pourraient avoir du mal à mettre en œuvre des pratiques culturales optimales en raison de contraintes financières, en particulier si les prix des engrais restent élevés dans un contexte de baisse des revenus tirés des régimes de fruits frais. Cela pourrait entraîner une baisse de la productivité dans les petites plantations, ce qui aurait en fin de compte un impact sur l’approvisionnement en matières premières pour le programme de biodiesel. En outre, SPKS prévient que cette augmentation pourrait compromettre le programme gouvernemental de certification ISPO (Indonesian Sustainable Palm Oil System), qui reconnaît les agriculteurs qui adhèrent à des pratiques de culture durables et légales.
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