Principaux renseignements
- Le président russe Poutine a exprimé son scepticisme à l’égard d’un nouvel accord de transit de gaz par l’Ukraine.
- Les prix du gaz naturel en Europe ont bondi de 5 pour cent avant de revenir partiellement sur leurs gains, s’établissant à 3,3 pour cent de plus pour la journée.
- L’Ukraine a refusé de renouveler l’accord actuel de transit du gaz avec la Russie, invoquant la menace pour les intérêts européens.
Les prix du gaz naturel en Europe ont connu une forte hausse vendredi, la plus importante depuis une semaine. Cette tendance à la hausse a été alimentée par les commentaires du président russe Vladimir Poutine la veille, qui a exprimé son scepticisme quant à la probabilité d’un nouvel accord pour le transit du gaz russe par l’Ukraine.
Les contrats à terme néerlandais sur le gaz naturel TTF, qui constituent la référence pour les échanges de gaz en Europe, ont d’abord bondi de 5 pour cent à Amsterdam, avant de revenir partiellement sur leurs gains à la mi-journée. Malgré ce léger recul, les prix ont continué à augmenter, s’établissant à 49,27 dollars (47,23 euros) par mégawattheure, soit une hausse de 3,3 pour cent pour la journée.
Arrière-plan et contexte
Poutine a affirmé qu’il ne restait pas assez de temps pour négocier un nouvel accord de transit de gaz entre la Russie et l’Ukraine, rejetant la faute sur le refus de l’Ukraine d’étendre l’accord actuel. Cet accord, qui facilite l’acheminement ininterrompu du gaz vers l’Autriche, la République tchèque et la Slovaquie, doit expirer à la fin de l’année 2024. Poutine a fait valoir que le refus de l’Ukraine de renouveler l’accord nuit en fin de compte aux intérêts européens.
Développements récents
L’accord de transit actuel, en place depuis près de cinq ans, régit le passage d’environ 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel de la Russie vers l’Europe via l’Ukraine. Ce volume représente moins de 10 pour cent de la quantité totale de gaz russe précédemment fournie à l’Europe avant le conflit.
La semaine dernière, les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles pour étudier avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky des solutions alternatives au gaz russe. L’Ukraine a fermement affirmé son refus d’entamer des discussions avec la Russie sur la poursuite du transit du gaz russe. Heorhii Tykhyi, porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, a révélé à Bloomberg vendredi que des consultations étaient en cours – à l’exclusion de la Russie – à ce sujet.
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