L’immigration et l’idéologie du suicide occidental

Alors que l’Europe veut négocier avec des pays d’Afrique du Nord ou d’Europe le développement de centres pour les migrants hors du territoire de l’UE, permettant de dissocier les migrants économiques des réfugiés, les États-Unis connaissent également leur crise d’immigration. La population américaine est en état de choc depuis que les médias américains ont montré en boucle les images de familles séparées de leurs enfants à la frontière, en raison de la politique de tolérance zéro du gouvernement Trump en matière d’immigration.

Selon le président américain Trump, il n’y a pas d’autre choix que de séparer ces familles, parce que les enfants eux-mêmes soulèvent des doutes. Comme d’habitude, Trump reporte la responsabilité de cette situation sur les démocrates, et estime que la grande majorité des enfants qui entrent aux États-Unis le font en compagnie de personnes qui ne sont pas leurs parents, mais des passeurs de clandestins. 

Le ministre de la Justice des États-Unis, Jeff Sessions, se penche d’ailleurs sur la question de savoir si des tests d’ADN peuvent être effectués pour déterminer le lien de parenté des adultes qui accompagnent ces enfants.

L’Amérique elle-même est de plus en plus divisée. Les images d’enfants enfermés dans des cages sont fatales pour l’image d’un pays qui s’est également retiré du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies hier. Il se retrouve maintenant en compagnie de pays tels que l’Iran, l’Erythrée et la Corée du Nord.

Mais il faut souligner le fait que la séparation des enfants et des parents est une mesure qui avait été prise par l’administration Obama en 2014. De nombreuses photographies qui circulent aujourd’hui sur Internet datent de cette période. Le gouvernement de George W. Bush voulait également dissuader les familles de venir aux États-Unis. Mais si la séparation des enfants de leurs familles est devenue la règle sous Trump, elle était l’exception sous les gouvernements Bush et Obama. [La base électorale de Trump pense que la politique de séparation est justifiée, le sénateur républicain John McCain qualifie cette mesure “d’insulte à la dignité du peuple américain.”]

Un billet d’opinion en rapport avec cette question est signé de la main de Pat Buchanan, un politicien conservateur, qui en 2000 avait présenté sa candidature pour les élections présidentielles pour le « Reform Party », après avoir été contraint en 1996 de laisser sa place à Bob Dole pour l’investiture républicaine. Buchanan a toujours été partisan d’un durcissement des lois en matière d’immigration.

© EPA

“Si l’Europe n’agit pas, son avenir est prévisible”

Selon Buchanan, le succès des partis populistes en Europe est une conséquence directe de l’immigration de masse en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient. La gauche refuse d’agir, parce qu’elle est paralysée par l’idée que la restriction de la libre circulation des personnes est en conflit avec l’un des grands principes de la démocratie libérale, écrit Buchanan, qui est souvent invité à diverses émissions de télévision politique américaine.

2,5 milliards d’Africains en 2050

Buchanan : « Nous sommes véritablement confrontés à une idéologie de suicide occidental. Si l’Europe n’agit pas, son avenir est prévisible .

On prévoit que la population africaine, juste de l’autre côté de la Méditerranée, devrait atteindre 2,5 milliards de personnes d’ici le milieu de ce siècle. En 2100, l’Afrique abritera la moitié des habitants de la planète ».

[Un fait déjà énoncé par l’homme politique français Jean-Louis Borloo en 2017, qui l’avait décrit  comme “l’événement le plus important dans l’histoire de l’humanité”. En moyenne, une femme africaine a 4,8 enfants. Au Niger, il s’agit même de 8 enfants par femme.]

Est-ce que l’Occident veut un avenir ?

« Si une partie minime de la population africaine et du Moyen-Orient décide de traverser la Méditerranée pour occuper les villages et les villes désertes d’un continent vieillissant et moribond, qui ou quoi pourrait l’en empêcher ?

Trump est peut être du mauvais côté sur le plan émotionnel et politique concernant la question de la séparation des enfants de leurs parents.

Mais en ce qui concerne le méga-problème – celui de l’invasion de l’Occident par le Tiers monde – il surfe sur la grande vague de l’avenir, s’il est encore question d’avenir pour l’Occident”.

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