Capable de générer du texte adapté à de nombreuses situations, l’IA générative s’est fait une place dans le monde du travail. Si elle n’est encore aujourd’hui qu’un outil, elle pourrait devenir bien plus importante dans les années à venir et pourquoi pas menacer certains emplois.
L’actualité : les nouvelles intelligences artificielles génératives pourraient entrainer des « perturbations importantes » sur le marché du travail, selon une étude réalisée par Goldman Sachs. Environ 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde pourraient être affectés.
- La condition à cela est que les promesses faites concernant les capacités à venir de l’IA générative soient atteintes.
Le détail : environ deux tiers des emplois actuels sont exposés à un certain degré d’automatisation basée sur l’IA, indique le rapport de Goldman Sachs. Mais l’avènement de l’IA générative représente un risque bien plus concret pour un quart des emplois actuels.
- Les cols blancs sont parmi les plus menacés par cette nouvelle technologie, notamment les travailleurs juridiques et le personnel administratif américain – bien que l’étude ait pris en compte les travailleurs européens.
- Une étude antérieure indiquait déjà que les services juridiques étaient le secteur le plus susceptible d’être menacé par une technologie similaire à ChatGPT.
- En cause, le fait que ces services soient composés d’un nombre relativement restreint de professions déjà hautement exposées à l’automatisation de l’IA.
- Les tâches relevant de l’architecture et de l’ingénierie seraient également susceptibles d’être effectuées par l’IA générative.
- Le secteur des sciences de la vie, physiques et sociales est susceptible à 36% d’être impacté par cette technologie, suivi par les activités commerciales et financières avec 35%.
- En bas du classement, on retrouve les professions à forte intensité physique, telles que la construction et la maintenance. Ces dernières sont seulement exposées à 6 et 4%.
À noter : l’IA générative pourrait de facto entrainer d’importantes économies sur les coûts de main-d’œuvre, mais le développement d’outils tels que ChatGPT n’aurait pas qu’un impact négatif sur le marché de l’emploi. L’IA générative pourrait en effet permettre la création de nouveaux emplois.
- Cela est déjà visible aujourd’hui, avec les ingénieurs en requête ou « prompt engineers« . Ces derniers visent à interagir avec les IA génératives de manière à obtenir les réponses les plus pertinentes possibles.
- Autre avantage possible, cette technologie pourrait également stimuler la productivité mondiale du travail. Goldman Sachs estime qu’elle pourrait même contribuer à augmenter le PIB mondial annuel de 7%.