Principaux renseignements

• La GenAI entraînera principalement des changements dans les emplois, sans les remplacer complètement.
• Les femmes sont davantage exposées au risque d’automatisation des tâches par l’IA dans les emplois de bureau et les fonctions administratives.
• Les pays à hauts revenus ont un pourcentage plus élevé d’emplois exposés à la GenAI que les pays à faibles revenus.

L’impact de la GenAI sur les emplois

L’utilisation de l’IA générative (GenAI), des systèmes capables de créer du contenu comme du texte ou des images, devrait modifier considérablement les tâches sur le lieu de travail. Une étude conjointe de l’OIT et de l’Institut national de recherche polonais révèle que si un emploi sur quatre dans le monde pourrait être affecté par la GenAI, le remplacement complet des emplois est peu probable. Le résultat le plus probable est la transformation des emplois.

L’étude a analysé près de 30 000 descriptions d’emplois dans le monde réel et a révélé que les femmes sont confrontées à un risque disproportionné d’automatisation des tâches par l’IA. Les emplois de bureau et administratifs, majoritairement occupés par des femmes, sont parmi les plus sensibles en raison de la nature répétitive de tâches telles que la saisie de données, qui peuvent être facilement automatisées.

La disparité mondiale en matière d’exposition à l’IA

Même si ces emplois ne disparaîtront peut-être pas entièrement, l’automatisation partielle pourrait entraîner une baisse de la qualité des emplois, une stagnation des salaires et une augmentation de l’insécurité pour les travailleurs, en particulier les femmes, qui n’ont pas accès à des formations ciblées ou à des possibilités de redéfinition des rôles. L’étude met également en évidence une disparité mondiale en matière d’exposition à l’IA. Les pays à hauts revenus ont un pourcentage plus élevé d’emplois exposés à la GenAI que les pays à faibles revenus.

Les régions comme l’Europe et l’Asie centrale présentent les plus grandes disparités entre les sexes en raison du nombre élevé d’emplois féminins dans des fonctions de bureau et de l’adoption généralisée du numérique. Malgré une exposition globale plus faible, les régions ayant un accès limité au numérique ou des protections du travail faibles pourraient encore subir des perturbations importantes si les technologies de l’IA se répandent sans contrôle.

Approche multiple contre les effets négatifs de l’IA générative

Pour atténuer les effets négatifs potentiels de la GenAI, l’OIT recommande une approche sur plusieurs fronts impliquant les gouvernements, les employeurs et les organisations de travailleurs. Il est essentiel de renforcer l’accès à la formation aux compétences numériques, en particulier pour les femmes et les employés de bureau.

Un dialogue social inclusif est primordial, permettant aux travailleurs de s’exprimer sur la manière dont la GenAI est mise en œuvre sur le lieu de travail. Cela garantit que les expériences des travailleurs éclairent les décisions et minimisent le risque de résultats inégaux, y compris l’élargissement des écarts entre les sexes et la baisse de la qualité de l’emploi. Enfin, développer les infrastructures et garantir un accès équitable à la technologie sont des étapes essentielles pour permettre à tous les pays de façonner l’avenir du travail selon leurs propres conditions.

L’importance de la formation ciblée et du soutien

À mesure que les lieux de travail évoluent sous l’effet de la GenAI, les travailleurs de tous les secteurs devront adopter l’apprentissage continu et développer de nouvelles compétences numériques pour rester pertinents. Les programmes de requalification ciblés et le soutien sont essentiels pour garantir que les individus sont préparés aux exigences changeantes de leurs rôles. L’essentiel n’est pas de craindre le remplacement, mais plutôt de se concentrer sur la transformation et de créer un avenir professionnel plus inclusif et plus équitable.

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