L’homophobie est le signe d’une attraction pour le même sexe

Des chercheurs de l’Université de Rochester, de l’Université d’Essex, et de l’Université de Californie de Santa Barbara viennent de mener une recherche avec des résultats étonnants : elle conclut que les personnes homophobes, c’est-à-dire celles qui éprouvent des sentiments négatifs à l’encontre de l’homosexualité, seraient en fait elles-mêmes des personnes secrètement homosexuelles qui refouleraient leur orientation sexuelle.

Au cours de leur étude, les chercheurs ont mené des expériences aux Etats Unis et en Allemagne avec un groupe de 160 étudiants. Ils ont mesuré les divergences entre ce que ces personnes disaient de leur orientation sexuelle et les résultats des tests qu’ils ont subis pour déterminer leur orientation sexuelle réelle.

Les chercheurs ont également demandé aux étudiants quel type d’éducation parentale ils avaient reçue (autoritaire ou démocratique) au moyen d’un questionnaire. Ils ont démontré que les sujets dont les parents étaient les plus permissifs étaient ceux qui avaient adopté l’orientation sexuelle qui correspondait le mieux à leur orientation sexuelle implicite, tandis que les étudiants issus de familles autoritaires manifestaient la plus grande divergence entre leurs orientations sexuelles explicite et implicite.

Les personnes homophobes sont apparues comme étant celles qui étaient les plus attirées par des personnes de même sexe, mais qui se refusaient à vivre cette forme de sexualité par peur de la désapprobation de leurs parents, et qui adoptaient en réaction une attitude de rejet et de déni. « Dans une société à prédominance hétérosexuelle, « bien se connaître soi-même » peut être un défi pour beaucoup d’individus gays. Mais dans les foyers homophobiques où règne une forte discipline, adopter une orientation sexuelle minoritaire peut être terrifiant », explique Netta Weinstein, professeure à l’université d’Essex.

« Cette étude montre que si vous sentez cette sorte de réaction viscérale pour un groupe marginal, vous devez vous poser la question : « pourquoi ? », indique William Ryan, professeur à l’Université de Californie à Santa Barbara. Ces émotions intenses devraient provoquer un appel à la réflexion personnelle ».

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