L’explosion du prix du pétrole semble être une certitude

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi que les Etats-Unis se retireraient de l’accord que l’Iran, cinq autres puissances mondiales (Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne) et l’UE ont signé en 2015. L’intention était de ralentir le programme nucléaire iranien.

Le président a également déclaré qu’il voulait réintroduire « le plus haut niveau de sanctions » contre la République islamique. Pour les marchés pétroliers, c’est l’événement le plus important depuis l’accord entre l’OPEP et la Russie en décembre 2016.

Le marché du pétrole reste un marché en dollars

L’impact de cette décision pourrait avoir des conséquences majeures sur les marchés pétroliers. On s’attend d’autant plus à ce que les prix augmentent à cause de la situation géopolitique mondiale difficile (l’Iran, un conflit imminent en Israël, la péninsule coréenne). On est arrivé à un moment où l’économie mondiale est en plein boom: un baril de pétrole brut supérieur coûte 60% plus cher qu’en juillet de l’année dernière.

Et comme le pétrole s’achète en dollars américains, l’exportation du pétrole iranien vers les alliés américains en Europe, au Japon et en Corée du Sud risque d’être drastiquement réduite. C’était déjà le cas en 2012 et 2015.

La clause de temporisation

C’est principalement la « clause de temporisation » que les Etats-Unis (sur l’insistance de leurs alliés israéliens et saoudiens) ont déplacé avec cette sortie de l’accord. Cette clause permet à l’Iran de reprendre la construction d’armes nucléaires après un moratoire de dix ans. Entre-temps, Téhéran a également continué de financer des organisations terroristes en Syrie, au Liban et au Yémen.

La levée des sanctions au début de 2016 a entraîné une augmentation de la production quotidienne de pétrole en Iran, passant de 1 million de barils à 3,8 millions de barils par jour. On estime que les nouvelles sanctions – à préciser par Washington – entraîneront une baisse de la production iranienne allant de 300.000 à 500.000 barils par jour.

Venezuela

Ce qui a été à peine mentionné ces derniers jours, à cause du flot incessant de nouvelles en provenance de Washington, est l’effondrement total de la production pétrolière vénézuélienne. On s’attend à ce que 350.000 à 400.000 barils y soient pompés chaque jour.

Une explosion du prix du pétrole à court terme semble donc être une quasi-certitude.

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