Principaux renseignements
- Levi Strauss a dépassé ses attentes trimestrielles grâce à une forte demande de denim.
- L’entreprise a réussi à s’imposer sur un marché difficile grâce à une expansion stratégique des produits et à des stratégies d’atténuation des droits de douane.
- Levi Strauss a revu à la hausse ses prévisions de revenus et de bénéfices annuels sur la base des solides performances du premier semestre.
Levi Strauss a dépassé les attentes pour le trimestre qui s’est achevé le 1er juin, ce qui a entraîné une augmentation de ses prévisions de revenus et de bénéfices annuels. La forte demande de denim, en particulier en Europe, a alimenté ce succès malgré l’incertitude entourant les droits de douane.
L’introduction stratégique de nouveaux styles et de nouvelles collections, notamment de robes, de jupes et de jeans à jambes larges, a permis à l’entreprise de s’imposer sur un marché difficile, caractérisé par des dépenses de consommation modérées. Cette expansion au-delà des offres traditionnelles de denim a trouvé un écho auprès des consommateurs.
Croissance des revenus
Levi Strauss a enregistré une augmentation de 14 pour cent de son chiffre d’affaires net en Europe par rapport à la même période de l’année précédente, où le chiffre d’affaires avait baissé de 2 pour cent. Le chiffre d’affaires réalisé directement auprès des consommateurs a également connu une forte croissance, augmentant de 11 pour cent contre une hausse de 8 pour cent l’année dernière.
Alors que les politiques commerciales imprévisibles de Trump ont perturbé les chaînes d’approvisionnement des fabricants de vêtements et de chaussures, Levi Strauss a efficacement atténué l’impact des tarifs douaniers grâce à son réseau d’approvisionnement diversifié. L’entreprise prévoit désormais une croissance du chiffre d’affaires de l’exercice 2025 comprise entre 1 pour cent et 2 pour cent, ce qui représente une amélioration significative par rapport aux prévisions précédentes qui tablaient sur une baisse de la même ampleur.
L’optimisme
Harmit Singh, directeur financier, a attribué cet optimisme aux bonnes performances du premier semestre et à la poursuite de la dynamique dans tous les secteurs d’activité, malgré les défis posés par la hausse des tarifs douaniers.
Les prévisions révisées de Levi Strauss tiennent compte d’un droit de douane de 30 pour cent sur les importations chinoises et d’un droit de douane de 10 pour cent sur les marchandises provenant d’autres pays. Ces prévisions reposent sur l’hypothèse d’un environnement macroéconomique stable, sans nouvelle détérioration de la demande des consommateurs, sans perturbation de la chaîne d’approvisionnement et sans nouvelle augmentation des droits de douane. Toutefois, l’entreprise s’attend à ce que la croissance de la marge brute s’affaiblisse légèrement. Cette baisse serait de 80 points de base, contre 100 points de base prévus précédemment, en partie à cause d’un impact de 20 points de base des droits d’importation, malgré les mesures d’atténuation des risques.
Les ventes trimestrielles de Levi Strauss se sont élevées à 1,45 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros). L’entreprise a ainsi dépassé l’estimation moyenne des analystes, qui était de 1,37 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), selon les données du LSEG.