La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni s’allient pour avertir l’Iran: si le pays continue sa course vers le nucléaire, ils pourraient réinstaurer les sanctions gelées par l’accord de 2015.
Les trois pays européens signataires de l’accord sur le nucléaire iranien s’unissent pour activer le ‘mécanisme de règlement des différents’ prévu par le texte de 2015.
Cet avertissement vise à mettre en garde l’Iran et à l’inviter à cesser de développer son activité nucléaire: ’L’Iran a choisi de restreindre encore davantage la mise en œuvre des dispositions du JCPoA et a annoncé le 5 janvier qu’il ne respecterait plus ‘le dernier élément essentiel des limites posées par l’Accord, à savoir la limitation du nombre de centrifugeuses’ et que son programme nucléaire ‘ne serait plus soumis à aucune limite opérationnelle’, s’agissant notamment de l’enrichissement et des activités qui y sont liées.’, peut-on lire dans le communiqué.
Une première depuis quatre ans
Il s’agit d’une première dans l’histoire agitée de l’accord sur le nucléaire iranien, le JCPoA (pour ‘Joint Comprehensive Plan of Action’ ou ‘Plan d’action global commun’ en français). Le diplomatie européenne indique que l’Iran n’a jamais déclenché ce mécanisme, contrairement à des annonces faites précédemment par le régime. L’Iran ‘n’a aucun fondement en droit pour cesser de mettre en œuvre les dispositions de l’accord’, continue le communiqué.
Toutefois, les trois États européens prennent leur distance par rapport à la décision américaine d’infliger de nouvelles sanctions à Téhéran. Non seulement ils déplorent le retrait des USA de l’accord, mais ils ajoutent également que ‘ce faisant, nos trois pays ne rejoignent pas la campagne visant à exercer une pression maximale contre l’Iran’. Allusion à peine voilée à la tension actuelle qui accentue le conflit entre les deux nations ennemies.