Selon le directeur de l’Association internationale du transport aérien (IATA), les vols entre les continents ne seront probablement pas possibles pour les passagers commerciaux avant la fin de cette année.
Si vous caressiez encore l’espoir de vous rendre à l’autre bout du monde dans un futur proche, il faudra sans doute vous préparer à une déception. C’est en tout cas ce qu’indique Alexandre de Juniac, directeur général de l’IATA qui représente 290 compagnies aériennes et 82% du trafic aérien mondial. Une parole qui fait donc autorité.
S’il prédit que les vols court-courriers, tels que les vols entre pays européens, seraient ‘probablement possibles cet été’, il a ajouté que ‘pour les vols intercontinentaux, vous devriez, je pense, attendre le quatrième trimestre’.
Une reprise plus rapide que prévue
Au micro de CNBC, il a expliqué que l’organisation aérienne avait vu ‘deux phases’ de l’industrie en pleine crise du coronavirus. Avec une bonne nouvelle à l’horizon, malgré tout.
‘Il y a quatre semaines, le secteur était dans un désastre complet, avec des perspectives et une vision de l’avenir très pessimistes’, a-t-il déclaré. ‘Les compagnies aériennes n’avaient pas prévu de reprendre rapidement le service’.
Et puis sont arrivées les deux dernières semaines avec un certain optimisme, surtout en Europe et aux États-Unis. ‘Les compagnies aériennes européennes et américaines prévoient maintenant d’augmenter leur capacité plus que prévu’, a-t-il ajouté. Un vent de reprise plus rapide emporté par les réouvertures des économies.
‘La pire année de l’histoire de l’aviation’
Sans réelle surprise, il a décrit 2020 comme étant le cauchemar des compagnies aériennes, ‘la pire année de l’histoire de l’aviation économiquement’.
Mardi, les perspectives financières de l’IATA pour l’industrie mondiale du transport aérien révélaient que les compagnies aériennes devraient perdre 84,3 milliards de dollars (environ 74 millions d’euros) cette année. ‘En moyenne, chaque jour de cette année ajoutera 230 millions de dollars aux pertes de l’industrie’, a indiqué le directeur général français.
Les revenus du secteur devraient eux chuter de 50 % pour atteindre 419 milliards de dollars en 2020, contre 838 milliards de dollars en 2019. Pour 2021, l’organisation s’attend à ce que les pertes diminuent à 15,8 milliards de dollars, et que les recettes atteignent 598 milliards de dollars.
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