Les ventes de voitures en France chutent en 2024 en raison de l’incertitude politique


Principaux renseignements

  • Les ventes de voitures neuves en France ont diminué de 3,2 pour cent en 2024 par rapport à l’année précédente.
  • Les véhicules hybrides ont inversé la tendance en augmentant leur part de marché, tandis que les ventes de véhicules électriques ont diminué de 2,2 pour cent.
  • Les objectifs de l’UE pour la part de marché des véhicules électriques en 2025 représentent un défi important pour les fabricants.

Le marché automobile français

En 2024, les ventes de voitures neuves en France ont diminué de 3,2 pour cent par rapport à l’année précédente. Après un début positif, les ventes se sont effondrées au cours du second semestre. Les véhicules hybrides ont inversé la tendance avec une part de marché en hausse.

Le marché automobile français a connu une baisse significative des ventes de voitures neuves en 2024, atteignant 1 718 416 immatriculations, soit une baisse de 3,2 pour cent par rapport à l’année précédente. Cette baisse est en partie attribuée à l’incertitude politique qui a eu un impact sur la confiance des consommateurs. Les ventes de véhicules électriques neufs ont également diminué de 2,2 pour cent, maintenant leur part de marché à 16,9 pour cent. À l’inverse, les ventes de véhicules hybrides neufs ont connu une forte hausse, atteignant 42,8 pour cent.

Tendances du marché et défis

Bien que le marché ne soit pas revenu aux faibles niveaux observés en 2022, année marquée par la pénurie de semi-conducteurs, il reste éloigné des niveaux prépandémiques. Environ 2,2 millions de véhicules neufs ont été vendus en 2019, dernière année avant la crise COVID-19. L’année 2024 a commencé favorablement pour l’industrie automobile française avec une augmentation de 4,9 pour cent des ventes de véhicules neufs à la fin du mois de mai. Cependant, cette dynamique s’est essoufflée au cours du second semestre.

Ce ralentissement s’explique en partie par l’hésitation des consommateurs à faire des achats importants dans un contexte d’incertitude politique. En ce qui concerne les types de moteurs, environ 5 400 véhicules électriques de moins ont été vendus en 2024 par rapport à 2023, malgré plusieurs années de forte croissance pour ce segment et l’introduction du leasing social électrique. Cela représente un défi important, car pour atteindre les objectifs de 2025, il faudra que les ventes de véhicules électriques soient nettement plus élevées.

Objectifs de l’UE et conformité

Pour se conformer aux normes européennes en matière d’émissions de CO2, connues sous le nom de CAFE, les constructeurs doivent atteindre une part de marché de 22 pour cent pour les véhicules électriques en 2025, contre 17 pour cent actuellement. La réalisation de ce bond substantiel représente un défi considérable.

Parmi les facteurs susceptibles de freiner la décision des acheteurs, on peut citer la réduction des primes à l’achat (de 4 000 euros à 2 000 euros pour les ménages dont le revenu imposable annuel est supérieur à 26 200 euros par part) mise en œuvre par le gouvernement Barnier en réponse aux contraintes budgétaires. Malgré ces difficultés, certains nouveaux modèles enregistrent de bonnes performances, comme la voiture électrique R5, qui « défie le modèle Y de Tesla » en termes de chiffres de vente.

Performance des constructeurs

Parmi les constructeurs, Stellantis continue de perdre des parts de marché, Renault maintient sa position et Toyota connaît une croissance, plaçant même deux modèles parmi les dix véhicules les plus vendus en France au cours de l’année 2024.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus