Principaux renseignements
- Le gouvernement belge incite les universités à intégrer la médecine militaire dans les programmes d’études médicales.
- Les universités révisent leurs programmes afin d’y inclure une formation à la préparation aux crises, telle que la réponse aux incidents chimiques et biologiques.
- Les experts soulignent la nécessité d’une expertise spécifique en traumatologie, en médecine d’urgence et en chirurgie orthopédique pour les situations de conflit.
Le gouvernement belge prend des mesures pour s’assurer que les professionnels de la santé sont préparés aux situations de crise, y compris aux scénarios de guerre potentiels.
Les ministères de la défense et de la santé publique ont récemment envoyé une lettre aux doyens d’université pour leur demander d’intégrer des aspects de la médecine militaire dans les programmes d’études médicales existants. Cette initiative découle de la perception de l’instabilité mondiale et de la nécessité de disposer d’un système de santé plus résistant. C’est ce que rapporte le Brussels Times.
Éthique médicale dans les situations de catastrophe et de crise
L’intégration proposée impliquerait une formation dans des domaines tels que les incidents chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosifs, la chirurgie de contrôle des dommages et la réanimation, les produits sanguins alternatifs, l’éthique médicale en situation de catastrophe, le traitement du syndrome de stress post-traumatique et l’organisation de la chaîne médicale de l’OTAN.
Un groupe de pilotage gouvernemental a été créé pour examiner comment ces aspects de la médecine militaire peuvent être efficacement intégrés dans les programmes de médecine de premier et de deuxième cycle.
Action des universités
Plusieurs universités ont déjà pris des mesures. La faculté de médecine de la KU Leuven est en train de revoir ses programmes afin d’inclure davantage de formation à la préparation aux crises pour les étudiants qui obtiendront leur diplôme au cours des trois prochaines années. Tout en reconnaissant le risque d’alarme inutile, le doyen Chris Verslype souligne l’importance de trouver un équilibre entre une préparation adéquate et l’évitement d’une panique injustifiée.
Parmi les exemples cités figurent des scénarios tels que des attentats à la bombe dans des usines ou des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement médical.
Importance du soutien psychologique
Verslype souligne l’existence du centre de traumatologie de la KU Leuven et son rôle dans le renforcement de l’enseignement en matière de soutien psychologique aux victimes de traumatismes. Il se demande dans quelle mesure tous les diplômés en soins de santé devraient recevoir cette formation spécialisée.
Entre-temps, l’université de Gand (UGent) et l’université d’Anvers (UAntwerpen) sont en train de revoir leurs programmes, tandis que la Vrije Universiteit Brussel (VUB) envisage des ajustements. Le doyen de l’Université d’Anvers, Filip Lardon, souligne la nécessité d’une expertise spécifique en traumatologie, en médecine d’urgence et en chirurgie orthopédique pour les situations de conflit.
Le doyen de la faculté de médecine de l’Université de Gand, Piet Hoebeke, a déclaré qu’il préparerait explicitement les étudiants aux « catastrophes de masse », y compris les infirmières et les physiothérapeutes, reconnaissant ainsi l’importance d’un système de soins de santé résilient au-delà des capacités militaires.
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