Les “silent discos” ou “discothèques silencieuses”, le nouveau concept branché des amateurs de clubbing aux Etats-Unis, gagnent progressivement le Vieux continent. Avec une fabuleuse promesse pour le voisinage des boîtes de nuit : mettre fin aux habituelles nuisances sonores.
Dans les “silent discos”, c’est au moyen d’un casque que les adeptes écoutent la musique sur laquelle ils dansent.
Des discothèques plébiscitées par leur voisinage
A leur arrivée dans l’établissement (ou sur le lieu de l’événement festif), les participants se voient remettre un casque sans fil (en général doté de signaux lumineux colorés, comme sur notre photo de couverture). Souvent, ces casques disposent de plusieurs “chaînes”, pour proposer le choix entre plusieurs styles musicaux (EDM, dance music, ou hits du moment, reprises des années 90 et du millénaire, ou jams hip-hop, par exemple) et les “clubbers” ont la possibilité de passer de l’une à l’autre tout au long de la nuit, et de l’écouter au volume sonore de leur choix. Un ou plusieurs DJ peuvent également officier et se livrer des “battles”.
Il en découle deux avantages essentiels : tout d’abord, ces soirées sont silencieuses, et les voisins n’ont plus à redouter le bruit traditionnellement associé à ce type de soirées. Deuxièmement, elles donnent la possibilité de créer des événements susceptibles de satisfaire les goûts d’un public plus large, puisque des amateurs de groupes musicaux très différents peuvent écouter la musique qu’ils aiment ensemble.
Le concept a été introduit aux États-Unis au début des années 1990 par des activistes écologiques, qui souhaitaient réduire la pollution sonore des personnes et des animaux dans la région.
Des discothèques où il est possible de discuter avec les gens
Lorsque les casques sont dotées de lumières colorées, celles-ci sont associées à l’un des styles musicaux proposés, ce qui permet aux participants de voir ce que les autres écoutent, et éventuellement, de s’associer avec leurs coreligionnaires musicaux sur la piste de danse.
Une autre raison essentielle a participé au succès du concept : il est possible à tout moment de retirer son casque… pour engager la conversation avec un autre participant, sans avoir à s’époumoner pour se faire comprendre.
Enfin, il y a encore le facteur surprise : comme le concept demeure relativement confidentiel pour le moment, les nouveaux initiés s’amusent lorsqu’ils voient pour la première fois un grand groupe de personnes se trémousser sans musique.
Pour toutes ces raisons, il est possible qu’il ne se révèle pas être une mode passagère, mais le futur mode de clubbing dominant.