Principaux renseignements
- Les sidérurgistes européens cherchent à protéger l’UE contre les droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium.
- La Commission européenne examine les possibilités d’étendre les mesures de sauvegarde au secteur de l’acier.
- Un plan d’action global pour l’acier et les métaux sera dévoilé d’ici 2025 afin d’aborder la question de la réglementation des importations.
Face aux retombées potentielles des droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium, Aperam, un producteur d’acier basé au Luxembourg, a demandé à l’Union européenne de prendre des mesures pour limiter les importations. Des préoccupations similaires ont été exprimées par ArcelorMittal, le deuxième plus grand producteur d’acier au monde, dont Aperam est issu. Cet appel à l’intervention découle de la crainte que l’augmentation des droits de douane américains ne détourne les expéditions vers l’UE, ce qui fait écho à l’offre excédentaire d’acier en 2018. Pour ajouter du poids à ces préoccupations, les deux entreprises ont des liens avec la famille Mittal, qui détient des participations importantes dans les deux entreprises.
La Commission européenne réagit
La situation met en évidence la pression croissante exercée sur les sidérurgistes européens à mesure que la structure du commerce mondial se modifie. La Commission européenne examine actuellement les possibilités d’étendre les mesures de sauvegarde existantes conçues pour protéger le secteur de l’acier, en particulier dans le cadre des efforts déployés pour atteindre les objectifs de décarbonisation.
Sous la direction du vice-président exécutif Stéphane Sejourne, la Commission prévoit de dévoiler un « plan d’action pour l’acier et les métaux » au cours de l’année 2025. Ce plan vise à aborder les réglementations en matière d’importation, en renforçant à la fois les objectifs climatiques de l’UE et la stabilité commerciale globale.
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