Les robotaxis chinois vont envahir les routes britanniques


Principaux renseignements

  • Baidu, l’une des principales entreprises technologiques chinoises, prévoit de lancer des services de taxis autoguidés au Royaume-Uni d’ici 2026, défiant ainsi des concurrents américains comme Tesla.
  • Les entreprises chinoises de taxis-robots ont réalisé des progrès considérables dans le domaine de la technologie de conduite autonome et étendent leurs activités à l’échelle mondiale, profitant de la lenteur des progrès de leurs rivaux américains.
  • L’afflux de robotaxis chinois soulève des préoccupations géopolitiques concernant la sécurité des données, la manipulation potentielle des véhicules et les risques pour la sécurité nationale, similaires à ceux associés à Huawei.

Des milliers de voitures sans conducteur devraient circuler sur les routes britanniques dès l’année prochaine, marquant l’arrivée des robotsaxis chinois sur la scène internationale. Baidu, surnommé le « Google chinois », est le chef de file de ce mouvement. Il entend déployer une flotte de véhicules autonomes à travers l’Europe, défiant ainsi directement Tesla d’Elon Musk.

Défis rencontrés par les concurrents américains

Baidu s’est associé à Lyft, l’un des principaux rivaux d’Uber, pour lancer un service de taxis autoguidés au Royaume-Uni d’ici 2026. Cette initiative ambitieuse intervient après que Baidu s’est vu interdire l’accès au marché américain en raison d’une interdiction des logiciels chinois sans conducteur qui doit entrer en vigueur en 2027.

L’afflux potentiel de robots taxis chinois a suscité des inquiétudes quant à un conflit géopolitique entre la Grande-Bretagne et la Maison Blanche. Cependant, l’intérêt de l’Extrême-Orient reste fort, stimulé par le succès des navettes autonomes qui circulent déjà dans de nombreuses villes chinoises. Des entreprises comme Baidu, WeRide, AutoX et Pony.AI cherchent à étendre leurs activités à l’Europe, en profitant de la lenteur des progrès de leurs rivaux américains.

Les progrès rapides de la Chine en matière de technologie de conduite autonome

Les géants de la Silicon Valley ont connu des revers sur le marché de la conduite autonome. Uber a abandonné son projet de taxi autonome après un accident mortel, tandis que la promesse de Tesla d’une armée de véhicules autoguidés reste limitée au Texas. Quant à Cruise, l’un des projets de robot-taxi les mieux établis, il a été fermé l’année dernière à la suite d’un incident lié à la sécurité.

En revanche, l’industrie chinoise a connu une accélération rapide, ce qui pourrait lui permettre de s’implanter sur les marchés mondiaux avant que les concurrents américains ne puissent pleinement développer leurs activités. Alors que Waymo domine le marché américain en proposant des trajets payants en robotaxi dans plusieurs villes, la Chine s’enorgueillit de ses robotaxis opérant dans 30 villes, y compris le service de Baidu disponible dans 15 localités.

Le Royaume-Uni devrait accueillir ses premiers pilotes de taxis et de bus autoguidés d’ici 2026, ouvrant ainsi la voie à un afflux potentiel de robotaxis chinois. Uber prévoit de lancer un essai avec Wayve, une entreprise britannique spécialisée dans l’IA, tandis que Lyft se prépare à tester des voitures sans chauffeur dans tout le Royaume-Uni à la suite de son partenariat avec Baidu.

Inquiétudes géopolitiques et questions de sécurité

Cependant, l’expansion rapide de l’industrie chinoise des voitures autonomes soulève des inquiétudes quant aux dossiers de sécurité et aux implications géopolitiques. Des incidents récents impliquant des véhicules de constructeurs chinois soulignent la nécessité d’un examen approfondi concernant la technologie de conduite autonome.

L’afflux de robotaxis chinois devrait également faire l’objet d’un examen géopolitique. Des inquiétudes concernant la sécurité des données et la manipulation potentielle des véhicules ont été exprimées par des responsables américains, ce qui a conduit à l’interdiction de la technologie chinoise de conduite sans conducteur. Des inquiétudes similaires se font jour en Grande-Bretagne, certains craignant que l’arrivée de véhicules autonomes en provenance de Chine ne présente des risques comparables à ceux associés à Huawei, l’entreprise de télécommunications bannie des réseaux britanniques pour des raisons de sécurité nationale.

Malgré ces inquiétudes, l’expérience chinoise des robotaxis en Grande-Bretagne semble devoir continuer sur sa lancée.

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