Principaux renseignements
- La moitié des professionnels belges des ressources humaines hésitent à recruter à l’international en raison de la complexité et de la méconnaissance des réglementations du travail à l’étranger.
- La plupart des entreprises belges ne parviennent pas à puiser dans le vivier mondial de talents, malgré une pénurie persistante de travailleurs qualifiés en Belgique.
- La priorité donnée aux profils techniques et aux professionnels hautement qualifiés est essentielle lors du recrutement international.
Une grande partie des professionnels belges des ressources humaines hésitent à se lancer dans le recrutement international en raison de la complexité perçue et du manque de familiarité avec les réglementations du travail à l’étranger. Malgré une pénurie persistante de travailleurs qualifiés en Belgique, de nombreuses organisations ne parviennent pas à puiser dans le vivier mondial de talents.
Une étude récente menée par Deel, une plateforme complète de gestion des salaires et des ressources humaines, a interrogé 250 professionnels belges des ressources humaines, révélant que plus de la moitié d’entre eux (51,2 pour cent) n’engagent pas de personnel étranger. Plus de la moitié (55,2 pour cent) ont cité la complexité du recrutement de candidats internationaux comme principal obstacle.
Défis du recrutement international
Les obstacles culturels et juridiques apparaissent comme des obstacles importants pour les entreprises qui s’aventurent dans le recrutement international. Les inquiétudes concernant l’intégration des travailleurs étrangers dans les équipes existantes sont courantes, 54,4 pour cent d’entre elles exprimant des craintes quant à d’éventuels chocs culturels. En outre, 64 pour cent s’inquiètent des disparités salariales entre les employés locaux et internationaux. Les différences linguistiques et culturelles compliquent également la collaboration internationale, selon 42,4 pour cent des personnes interrogées.
Le cadre juridique entourant le recrutement international est souvent perçu comme alambiqué et restrictif. Un quart (25,6 pour cent) admet ne pas comprendre clairement les réglementations régissant la migration des travailleurs étrangers, tandis que 25,2 pour cent pensent que les règles d’immigration et les politiques de permis de travail belges entravent leur capacité à recruter au niveau international. Pour 33,6 pour cent des entreprises, ces complexités sont si importantes qu’elles envisagent même d’établir des bureaux à l’étranger.
Bien qu’ils reconnaissent la pénurie potentielle de talents en Belgique (55,6 pour cent des professionnels RH expriment cette préoccupation), seule une petite minorité (12 pour cent) a mis en œuvre des stratégies actives de recrutement international. Cependant, deux tiers (68 pour cent) reconnaissent la valeur d’une approche méritocratique où le meilleur candidat est choisi indépendamment de sa localisation. Semara van Rooijen, Senior Account Executive chez Deel, observe : « L’intention est claire, mais le manque de connaissances, les obstacles pratiques et la pression administrative conduisent les entreprises belges à négliger des opportunités précieuses. »
À l’heure actuelle, seules 5 pour cent des entreprises belges recrutent principalement en dehors du pays, tandis que 36 pour cent d’entre elles emploient moins de 10 pour cent de travailleurs étrangers. Pourtant, plus de la moitié d’entre elles (53,6 pour cent) prévoient que la croissance future de leur organisation dépendra de l’attraction et de la rétention de talents internationaux.
Priorités et solutions en matière de recrutement
Lorsqu’ils recrutent à l’international, les employeurs belges donnent la priorité aux profils techniques (29,6 pour cent) et aux professionnels hautement qualifiés (23,6 pour cent). La main-d’œuvre peu qualifiée n’est une priorité que pour 10,4 pour cent des répondants. Cependant, l’approche manque souvent de structure et de soutien continu.
La collaboration avec des partenaires spécialisés peut atténuer ces difficultés. Un Employer of Record (EOR) peut simplifier la conformité légale, en permettant aux organisations qui n’ont pas d’entités locales de recruter des talents internationaux tout en adhérant à toutes les réglementations nécessaires. Comme le souligne Semara van Rooijen : « Les talents internationaux représentent une opportunité unique pour les entreprises belges d’atteindre leurs objectifs de croissance. En collaborant stratégiquement et en éliminant les obstacles, les organisations peuvent se positionner comme des employeurs modernes et sans frontières. Le talent ne connaît pas de frontières – votre stratégie non plus ».

